Arts culinaires: Vers fin des doutes et de l’amateurisme

3
192

Ce même son de cloche a été martelé à l’occasion de l’installation du bureau régional du pôle Arts Culinaires pour la région du centre. La cérémonie s’est déroulée le  29 Septembre 2021 à Yaoundé à la galerie des arts contemporains de Yaoundé.

La région du centre a été la dernière étape d’une série d’installations sur l’étendue du territoire des différents bureaux régionaux du pôle arts culinaires. Après le septentrion, l’est, l’ouest, le Nord-Ouest,le Sud, le Sud-Ouest, du Littoral, La région du Centre a bouclée la boucle à travers le même exercice qui consistait à installer les sept collèges( Cuisiniers, Restaurateurs, serveurs, boulangers pâtissiers, chocolatiers, petits métiers de bouche, métiers connexes).

Léonard Mani, représentant Monsieur le  Gouverneur de la région du centre empêché a conduit cette installation, aux côtés de la Coordinatrice Nationale du pôle arts culinaires, Marie Thérèse Owona ATEDZOE, la présidente de l’interprofession Arts Culinaires et métiers de la bouche Ursule BELIBI, épouse TSALA qui a plaidé pour la transformation de  nos richesses en force. Si les différents messages distillés dans toutes les autres régions, un accent a été mis sur le professionnalisme afin de tordre le coup aux doutes et à l’amateurisme.

« Notre tournée sur l’étendue du territoire nous a donné l’occasion de conclure qu’il y’a encore  des doutes et l’amateurisme dans ce secteur. Il est question de rompre avec, et adopter le slogan « une expertise locale, pour un enjeu global », car tous ceux qui travaillent dans les grands hôtels du Cameroun sont d’abord les Camerounais.Si c’est donc nous qui pouvons le faire, nous sommes capables aussi de glaner ces challenges comme nous l’avons fait au tirage au sort de la CAN », a déclaré Ursule BELIBI épouse TSALA, Présidente de l’interprofession. La feuille de route dévoilée, boussole de tous les acteurs a une fois de plus été répétée.

Héritage, valorisation, transmission

« Nous allons donner envie de manger nos mets locaux à l’international. Il faudrait que les régions du Centre, Sud-ouest, Nord-Ouest, du Sud de l’Est  apprennent ce que les populations de l’Adamaoua mangent, or ce n’est pas la réalité. Nous devons  nous reconnaitre  dans notre expertise. Sur ce, nous partons d’une expertise locale pour un enjeu global. Si nous voulons être présents à l’international, nous  devons d’abord être présent localement, être nous même fiers de nos mets. Au lieu que tous les Dimanches, la maman aille au supermarché  acheter de la viande hachée et des pattes pour faire de la bolonaise à ses enfants même si c’est vrai que c’est bon, ce n’est pas de chez nous, car nous même avons grandi avec notre sempiternel beignets bouillie, haricots. Je voudrai rendre hommage au feu premier ministre Simon Achidi Achu. Il était venu un jour au restaurant  et voulait manger les beignets haricots parce que c’est ce qui l’a élevé, c’est ce qui a fait de lui ce qu’il est devenu. Mais nous quand nous avons des réceptions, que mettons nous en avant ? Des émincés de poisson, de viande, hamburgers et bien d’autre. Le Chef de l’Etat dit aujourd’hui que ca suffit. Dans combien de carrefours ici à Douala trouvons nous encore des beignets ? Moi je me souviens de mon enfance ou je trouvais cela dans tous les carrefours de Yaoundé. Mais aujourd’hui à Yaoundé si vous voulez manger des beignets de manioc, il faudra commander et trouver la personne qui sache le faire. Nous voulons passer à une étape supérieure, et pour y arriver, repartons à la source. Et même pour repartir à la source nous allons repartir à la source, comment cela se produisait. Le poisson qu’on mangeait n’était pas congelé et avait toute sa saveur et son goût. Le manioc et le macabo, c’était derrière la maison. Nous voulons repartir et savoir qui produit quoi et combien de temps cela prend pour arriver au consommateur final. Construisons cette chaine de valeurs et valorisons chacun à son tour », a précisé Madame Ursule BELIBI épouse TSALA.

Retrouve aux sources

« Racontons cette histoire qui est autour de notre met de pistache. Il faut savoir pourquoi les occidentaux, Africains et Camerounais doivent consommer le met de pistache ? Quelles sont ses vertus ? Il était consommé dans quelles circonstances ? L’orque nous aurons rassemblé cette histoire, nous irons à l’OAPI pour le protéger car c’est une invention, et nous irons à l’UNESCO, au patrimoine immatériel pour protéger ce met pour qu’il se transmette de générations en générations et que comme l’UNESCO aura fait échos dans le monde entier, qu’il organise le tourisme culinaire. Ils viendront au Cameroun pour gouter notre met de pistache, et cela va permettre de développer des emplois au niveau de la production. Chaque région du Cameroun a ses spécificités, et ailleurs, j’ai vu la fête du miel, de la bière Européenne. Qu’est ce qui nous empêche de le faire la fête du Ndole, Mbongo Tchobi ? Chacun de nos mets a une particularité qui mériterait d’être connue. L’idée est d’avoir des spécificités, avoir des restaurants aussi qui font typiquement la nourriture béti, sans sel par exemple. Si je veux manger par exemple sans sel, ou vais-je aller ?”, a t’elle ajouté.

Rappelons que cette cérémonie comme à l’accoutumée s’est terminée par une présentation des mets et leurs dégustation.

Que mange t’on dans la région du centre ?

Plusieurs menus ont été présentés en fonction des aires à savoir les Bétis, les Mbamois et les Bassas. On a de façon ramassée

Grand Mbam

Bitoksso et son Kepene keubazé à la mode Bafia, de Cuisine Africaine. Ce met traditionnel des Bafia du Cameroun est une des merveilles parmis less mets de chez nous , il est fait à base d épinard, poisson , poulet ou viande fumés, ecrevisses , crevette ,crabe ou autres, il s accompagne de couscous de maïs. Bafia est située dans la région du Mbam au Cameroun c est une région très riche et sa culture culinaire est également très riche

Betis

Un lenu des Beti est l’Okok généralement accompagné de tubercules. L’okok est fait à base de feuilles Gnetum decoupées très finement, bouillies avec du beurre de cacahuètes et du jus de noix de palme. Un autre plat typique est le Kpem, fait à base de feuille de manioc, de beurre de cacahuètes. Une autre manière de consommer le kpem est de remplacer le beurre de cacahuètes par du jus de noix de palme, dans ce cas, on dit Kpem Isouk.

Bassas

Aujourd’hui nous allons voir une recette camerounaise qui, si elle est à la fois délicieuse et incontournable, présente quand même certaines difficultés dans sa mise en œuvre, celle du Mbongo tjobi ; de mbongo, un genre de poivre sauvage camerounais, noir, et proche, par sa forme, de la noix de muscade, et tjobi, poisson en langue bassa. Ceci étant dit, abordons le sujet de la difficulté, il vous faudra d’abord vous procurer tous les aliments nécessaires à cette recette, dont certains, spécifiques au Cameroun, peuvent s’avérer dur à trouver ; ensuite, la préparation… il vous faudra griller, torréfier, mariner, bouillonner… Heureusement que le résultat vaut largement la peine qu’il vous causera !

JCK

Comments are closed.

ECHOS SANTE

GRATUIT
VOIR