Budget 2020: Hgopy examine le bilan de l’exécution à mi-parcours
C’était au cours de la session extraordinaire du conseil d’administration tenue au sein de la formation hospitalière, le 20 octobre dernier.
Si les performances de l’hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé en 2019, lui ont permis de résoudre un certain nombre de besoins, ce n’est pas le cas pour l’année 2020. La crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus qu’a connu le monde n’a pas épargné la structure sanitaire. Prenant la parole devant les différents membres du conseil d’administration, le président dudit conseil, Dr Louis Philippe Tsitsol Meke a dressé le bilan des activités de Hgopy depuis le début de l’année. Le tableau présenté par ce dernier n’augure rien de bon. Dans son propos liminaire, il fait savoir que le Covid-19 a diminué de manière considérable de la fréquentation par les patients et la conséquence immédiate est le déficit financier. Entrainant ainsi un problème majeur à l’échéance du 19 mai 2020, de l’apurement de la dette fiscale. En effet, chaque mois, il est question pour l’hôpital de verser une somme de vingt millions six cent trois mille trois cent vingt deux francs Cfa à l’administration fiscale. Malheureusement, avec le Covid-19, les recettes propres mensuelles ont connu une baisse moyenne de 25,32% ceci par rapport à la même période de l’exercice 2019.
Face à se désarroi et dans l’optique de ne pas paralyser le fonctionnement de l’hôpital, l’administration fiscale a été sollicité le 4 juin dernier pour un différé de paiement de l’échéancier pour le mois de septembre 2020. Dans la même lancée et dans le but de souffler un peu, le top management a saisi sa tutelle financière afin d’instruire l’administration fiscale de sursoir le mécanisme réglementaire et de revoir l’échéancier à 5 000 000 (cinq millions) de francs Cfa par mois.
Malgré ce tableau sombre lors du discours inaugural du Président du Conseil d’administration, il est revenu tour à tour sur la visite le 25 septembre dernier, du secrétaire général du ministère de la Santé publique, Pr Louis Richard Njock Njock. Sur le climat social apaisé au sein de l’hôpital ; le dialogue social permanant qui existe systématiquement à travers les rencontres entre la direction générale et les délégués du personnel ; les réunions de coordination hebdomadaire, présentant ainsi le déroulement de toutes les activités quotidiennes ; et la coopération qui reste toujours au beau fixe avec les différents partenaires. Il a aussi noté la présence des jumelles siamoises depuis le 7 juillet dernier. Il en appelle ainsi le soutien des différentes tutelles pour la prise en charge globale de ces enfants. Pour ce qui est de la coopération, plusieurs campagnes sont organisées la prise en charge 19 enfants dans le cadre de smile Train ; les consultations bucco-dentaires par l’équipe médicale chinoise ainsi qu’une formation en massage pédiatrique.
Sur le plan infrastructurel, quelques zones d’ombre viennent ternir l’image de cette auguste institution hospitalière de référence. En effet, l’administration est bloquée par la poursuite des travaux du bâtiment devant abriter le service de l’IRM. Pour cause la non réception de la copie du marché et aussi des malformations observées sur le bâtiment qui pourraient à la longue mettre en péril des vies humaines. Le service de radiologie et de l’imagerie médicale est en berne car la table numérique de radiologie et le scanner sont en pannes depuis plusieurs mois et bien d’autres petits problèmes de fonctionnement.
Pour ne pas pleurnicher sur son sort et confiant de l’avenir, le quitus a été donné au Directeur Général, Pr. Angwafo III Fru Fobuzshi, et à toute son équipe, par l’ensemble des membres du Conseil d’Administration ; afin de poursuivre les grands défis d’amélioration et de modernisation des soins de santé offerts aux populations.
Ariane Makamte