
La campagne a ciblé tous les enfants âgés de 0 à 5 ans présents sur le territoire camerounais, y compris les réfugiés et les populations nomades.
Le Dr Brice EDZOA ESSOMBA, Coordonnateur régional du Programme élargi de vaccination du Centre, dresse le bilan de la campagne de vaccination contre la poliomyélite qui a eu lieu du 24 au 27 avril 2025 dans la région du Centre. Malgré une couverture vaccinale atteignant les 100% dans cette partie du pays, des disparités locales et des défis logistiques persistent.
La région du Centre a récemment mené une campagne de vaccination contre la poliomyélite, du 24 au 27 avril 2025. La campagne a ciblé tous les enfants âgés de 0 à 5 ans présents sur le territoire camerounais, y compris les réfugiés et les populations nomades. L’objectif national en termes de cible à atteindre pour la poliomyélite était estimé à 7 442 572 enfants. Dans tous les 33 districts de la région du Centre, la campagne avait pour objectif de vacciner 1 387 760 enfants de moins de cinq ans, avec un stock de 1 637 557 doses de vaccin.
L’objectif principal de cette initiative était de vacciner les enfants de 0 à 5 ans avec le nouveau Vaccin Polio Oral de type 2 (nVPO2) afin de stopper définitivement la circulation de ce virus potentiellement paralysant. Pour assurer le succès de cette campagne cruciale, des objectifs précis avaient été fixés. Il s’agissait notamment d’informer efficacement au moins 95% des parents sur les maladies cibles du Programme élargi de vaccination (PEV), avec un accent particulier sur la poliomyélite et les interventions offertes lors de cette riposte. La logistique et la surveillance étaient également au cœur des priorités. La gestion efficace des vaccins, avec le retour de 100% des flacons de nVPO2 à la fin de la campagne, était essentielle. De même, la surveillance et la prise en charge de tout cas de Manifestation Adverse Post-Immunisation (MAPI) étaient impératives pour garantir la sécurité des enfants vaccinés.
Au-delà de la riposte immédiate contre le poliovirus de type 2, la campagne visait également à renforcer la vaccination de routine. Les équipes étaient chargées de vacciner ou de référer tous les enfants de 0 à 5 ans n’ayant pas reçu leurs vaccins habituels, afin d’améliorer les couvertures vaccinales de routine. Une surveillance active des cas de paralysie flasque aiguë et d’autres maladies à prévention vaccinale était également intégrée dans les activités sur le terrain.
A lire aussi: « On a des parents qui débutent la vaccination et qui ne parviennent pas à terminer »
La poliomyélite, une maladie virale hautement contagieuse causée par le poliovirus, continue de représenter une menace sérieuse pour la santé des jeunes enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans. Ce virus insidieux se propage principalement par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés, soulignant l’importance cruciale de l’hygiène et de l’assainissement. Les conséquences de l’infection par le poliovirus sont dévastatrices. Il entraîne une paralysie irréversible des membres, transformant un enfant en une charge potentielle pour sa famille, sa communauté et son pays tout entier. Cette réalité tragique met en lumière l’urgence d’une action préventive efficace.
Le poliovirus cible principalement les enfants de moins de cinq ans qui n’ont pas été vaccinés ou dont la vaccination est incomplète. Cependant, il est important de noter que les adolescents et les adultes peuvent également être touchés, bien que moins fréquemment. La transmission du poliovirus se fait par voie orale, lorsque des aliments souillés ou de l’eau contaminée par les matières fécales d’une personne porteuse du virus sont ingérés. Cette voie de transmission souligne l’importance des pratiques d’hygiène de base pour prévenir la propagation de la maladie. La réponse est malheureusement non. La paralysie causée par la poliomyélite est irréversible. C’est pourquoi la vaccination apparaît comme la seule et unique protection efficace contre cette maladie invalidante.
Elvis Serge NSAA