Cancers : Le vaccin HPV désormais administré aux garçons

C’est l’une des annonces faites par le coordonnateur du groupe technique régional du Programme élargi de vaccination de l’Adamaoua. C’était au cours d’une rencontre avec les professionnels des médias à Ngaoundéré.

L’année 2023 s’ouvre sur des nouveaux challenges au Programme élargi de vaccination (PEV). Le programme vaccinal du PEV connait une légère modification pour certaines maladies évitables par la vaccination. Selon le responsable du PEV dans la région de l’Adamaoua, Dr. Joseph Adonis Koona Koona, désormais, les jeunes garçons de 9 ans, seront, comme les filles du même âge, soumis à la vaccination contre le papilloma virus. Ce virus à l’origine du cancer du col de l’utérus chez la femme. Par la vaccination, il est question de prévenir cette maladie. Chez le garçon, elle se manifeste par le cancer de l’anus, de la gorge. « Préalablement, le vaccin était administré d’abord seulement à la jeune fille à 9 ans en 2 doses », explique le Dr. Joseph Adonis Koona Koona, coordonnateur du PEV dans l’Adamaoua.

Et d’ajouter, « présentement, ça sera administré à la jeune fille et au jeune garçon de 9 ans. 9 ans parce qu’à cet âge on estime que ces enfants ne sont pas encore actifs sexuellement et en dehors d’administrer aussi bien à la jeune fille qu’au jeune garçon, ça ne sera plus 2 doses, mais une dose à 9 ans ». Selon le spécialiste, le Human papilloma virus (HPV), est une IST. Le garçon ou la jeune fille, dès qu’on est sexuellement actif, on est exposé à ce virus et 90%. Des organismes élimineront naturellement ce virus, mais dans 10% des cas, ce virus va rester et évoluer dans l’organisme et pourra entrainer des complications en termes de cancers ou l’apparition des verrues pour lesquels le plus souvent il n’y a pas de traitement.

Renforcement de la communication

Ce qui justifie l’introduction de la vaccination chez le garçon en cette année 2023.Dans la communauté, très peu de personnes connaissent cette pathologie. « Nous, on sait qu’il y a des campagnes de vaccination chaque fois. Dès que c’est annoncé, on se rend disponible, rien ne vaut la santé. Pour ce qui est de la vaccination des garçons contre le cancer, c’est une très bonne nouvelle pour nous parents, mais il faut que les gens de la santé expliquent davantage aux populations, surtout que c’est nouveau », fait savoir Hamdja, père de famille. Au moment où cette vaccination entre en vigueur dans le programme du PEV, le renforcement de la communication de masse autour de cette maladie s’impose.

Jean Besane Mangam