Célébration de la 15ème Journée Mondiale de la Rage au Gabon sur le thème : « La rage : la réalité, pas la peur »

Le Gabon à l’instar de la communauté internationale va célébrer le 28 septembre 2021 la 15ème Journée Mondiale de la Rage,  sur le thème: « La rage : la réalité, pas la peur.» selon la Direction du Programme de Lutte contre les Maladies Infectieuses (PLMI) au ministère gabonais de la santé, plusieurs activités de sensibilisations sont au programme parmi lesquels l’élaboration des supports de communication ; l’Amélioration des connaissances des populations sur la rage et la vaccination antirabique chez les personnes mordues-léchées-griffées par un chien ; Informer les acteurs des autres structures de santé susceptibles de prendre part à la gestion intégrée morsures dans la Région Sanitaire de Libreville-Owendo ; Superviser les acteurs de la vaccination antirabique de la Région-Sanitaire de Libreville-Owendo ; Proposer l’introduction des nouveaux protocoles de vaccination antirabique validés Par l’OMS.

Depuis sa création, la Journée Mondiale de la Rage est célébrée chaque année dans le monde entier, le 28 septembre. Cette Journée est une occasion privilégiée pour sensibiliser les populations sur la Rage et les moyens de la prévenir. Depuis 1885, Pasteur a montré que l’administration de plusieurs doses de vaccin antirabique, à une personne mordue par un animal contaminé, permet d’éviter la survenue de la maladie chez l’être humain. Les protocoles de vaccination actuellement en vigueur au Gabon comprennent l’administration par voie intramusculaire de quatre doses de vaccin antirabique Vérorab.

Pour être parfaitement efficace, le traitement doit débuter le plus tôt possible et il doit être suivi jusqu’à la fin. En outre, il est essentiel de réaliser un lavage prolongé de la plaie, à l’eau et au savon, pendant 15 minutes, juste après la morsure. Dans certains cas, il convient d’administrer également des immunoglobulines antirabiques en attendant que les personnes vaccinées ne développent une immunité contre le virus. En l’absence de prise en charge adéquate des personnes « mordues-léchées-(ou) griffées» par des chiens qui ont été infectées par le virus rabique, les signes de la rage apparaissent après une période d’incubation de durée variable, qui est habituellement de quelques semaines mais parfois de quelques jours. Au début, la rage peut se manifester par une fièvre, une agitation ce qui est très évocateur, par une « peur de l’eau ».

L’évolution se fait vers une paralysie ou un coma. Une fois déclarée, la rage est toujours mortelle. Durant les cinq dernières années, six cas de rage ont été notifiés au Gabon, dont quatre dans la Région Sanitaire de Libreville-Owendo. Cela étant, la rage humaine est sous notifiée et le nombre estimatif de décès, évitables par la vaccination, pourrait être de 100 à 200 chaque année. C’est pourquoi, la rage fait partie des priorités du Plan national de Développement sanitaire 2017-2021.

En attendant la mise en place d’une structure dédiée dans la capitale, le Centre de Santé de Nzeng-Ayong de Libreville collabore avec le Service de Santé Animale de la Direction Générale de l’Elevage. Cette structure de référence reçoit en moyenne 20 à 30 personnes exposées à un risque de rage par mois. Par ailleurs, depuis 2017, le Programme de Lutte contre les Maladies Infectieuses (PLMI) a organisé des séances de vaccination préexposition (PrEP) gratuites pour les vétérinaires et d’autres agents de la DGE fréquemment exposés au risque d’infection par le virus de la rage, en collaboration avec le Centre International de Vaccination et le Programme Elargi de Vaccination. La dernière séance de ce type remonte au 30 juin 2021. Et a contribué à l’amélioration des performances de la prise en charge des personnes mordues par un chien dans la Région Sanitaire de Libreville-Owendo.

Au terme de cette journée, plusieurs résultats sont attendus à savoir : La  diffusion de messages sur la rage et la conduite à tenir en cas de morsures sur les réseaux sociaux ; le Projet de dépliant sur la rage et sur la gestion des morsures de chien ; le Rapport de supervision des agents de santé des services de prophylaxie pré et post exposition ; l’Elaboration et diffusion de nouvelles directives opérationnelles sur la gestion des morsures de chien et des autres expositions à un risque d’infection par le virus de la rage.

Saint clair kengue