Centre de santé intégré de Kolléré : Un rempart contre le paludisme à Garoua

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En plein cœur de la ville de Garoua, dans l’aire de santé du district de Garoua 1er, se trouve le centre de santé intégré (CSI) de Kolléré.  Pilier historique des soins de santé dans la ville, ce CSI, l’un des premiers ouverts à Garoua, jouit d’une solide réputation et d’une fréquentation importante, notamment pour les consultations prénatales et, de façon efficace, le traitement du paludisme.

Avec l’arrivée de la saison des pluies, période sensible au paludisme, le CSI de Kolléré redouble d’efforts pour lutter contre ce fléau qui menace particulièrement la santé des enfants. La lutte contre le paludisme au CSI de Kolléré repose sur une stratégie multiforme, prenant en compte les soins curatifs et les actions de prévention.  Le centre est connu dans la sensibilisation communautaire, ce qui a contribué à diminuer le paludisme sensiblement dans les quartiers environnants au cours des dernières années.

La saison des pluies représentant un pic d’incidence de la maladie.  C’est pourquoi, la formation sanitaire a mis en place une stratégie axée sur la prévention, la détection précoce et le traitement rapide.  L’objectif est de réduire l’impact du paludisme sur la santé de la population, et surtout sur celle des enfants, les plus vulnérables. Les actions de prévention menées par le CSI de Kolléré sont multiples et variées.  Des équipes de sensibilisation se rendent régulièrement dans les quartiers avoisinants,  réalisant des descentes sur le terrain, notamment dans le cadre des campagnes de prévention du paludisme saisonnier.  Au-delà des campagnes de sensibilisation de grande envergure, le CSI de Kolléré met l’accent sur l’éducation thérapeutique individuelle.  Des causeries éducatives régulières sont organisées au sein du centre, à destination des patients et des parents d’enfants,  pour renforcer les connaissances sur la prévention et la gestion du paludisme.  Toutes ces actions sont menées avec l’implication des relais communautaires et des agents de santé communautaires polyvalents au sein des familles.  Conscient des défis liés à la lutte contre le paludisme, le chef de centre a également initié quelques réaménagements au sein du CSI de Kolléré afin d’optimiser son fonctionnement et d’améliorer les conditions d’accueil des patients. Il s’agit du renforcement de la propreté intérieure et extérieure du centre. Bien que le paludisme subsiste encore au sein de la population, les efforts déployés portent leurs fruits.

Marcus DARE 

 

Réaction

« La stratégie que nous mettons sur pied, c’est déjà de renforcer la propreté au sein de la formation sanitaire »

Moutsena Tchinakoué, Chef de centre de santé intégré de Kolléré.

La stratégie que nous mettons sur pied, c’est déjà de renforcer la propreté au sein de la formation sanitaire. Nous pulvérisons les herbes aux alentours du centre ; d’ailleurs, nous l’avons fait il y’a 3 jours. Nous menons des causeries éducatives régulièrement avec les patients afin de les parler du paludisme et les moyens de prévention. Nous travaillons avec les relais communautaires, les ASCP qui sont avec nous, nous les donnons des intrants du paludisme et des TDR. Ils vont vers les communautés rechercher les enfants qui souffrent du paludisme en leur pratiquant le test sur place et le cas échéant, référer ses enfants vers les formations sanitaires pour une prise en charge. Pour ceux donc c’est pas grave nous les donnons des artéméther-luméfantrine sur place en fonction de l’âge de l’enfant. Lorsque nous avons des cas compliqués, nous référons les parents vers le centre. Une fois au centre, nous les prenons en charge selon les cas et les agents de santé en fonction des protocoles. Nous avons une diversité des produits injectables et en comprimés. Nous voulons aussi souligner qu’actuellement, c’est-à-dire cette année, nous n’avons pas encore enregistré un taux élevé des patients qui souffrent du paludisme. Pour la campagne CPS, nous avons déjà traversé 2 cycles. Les compagnes nous aident sur le terrain, dans les communautés en termes de mobilisation, de sensibilisation. Les 2 cycles de CPS, nous les avons fait en juin et en juillet, il y’aura un 3ème au mois de septembre.

Propos recueillis par Marcus DARE

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