Centre de santé intégré de Mandourou : Du matériel médical pour soulager les patients
Le don a été remis le 14 septembre 2024 à l’esplanade du Lycée Bilingue de Malang par les élites de l’arrondissement de Ngaoundéré 3ème. Un don qui vient alléger les souffrances des populations de l’aire de santé de Mandourou et du personnel soignant.
« Je suis tellement ému parce qu’il y a beaucoup d’année, on s’est battu avec rien que le petit matériel pour pouvoir s’en sortir. Mais aujourd’hui, je suis vraiment confiant qu’à Mandourou, nous allons pouvoir faire des soins de qualité ». Cette Théodore Sanda, chef du centre de santé intégré de Mandourou, traduit les difficultés d’accès au matériel de qualité que ce centre a connu depuis des années.
Par le passé, les populations de l’aire de santé qui fréquentaient cette formation sanitaire étaient hospitalisées sur des lits de fortune, mais désormais c’est un triste souvenir. « Nous voulons demander aux populations de ne plus faire les soins à domicile, car nous avons désormais le nécessaire pour leur prise en charge adéquate » conseille-t-il aux populations des 19 villages qui constituent cette aire de santé. Au-delà du don en matériel constitué des lits d’hospitalisation, des tables d’accouchements, du matériel pour la petite chirurgie, du matériel de nettoyage reçu, le centre de centre continue de plaider pour l’affectation du personnel. « Nous plaidons encore pour qu’on ait plus de personnels pour des meilleurs résultats » lance le chef du centre.
Selon le donateur, Ishaga Daouda, le président de la section Rdpc, Vina Sud 1C, seule une population ne peut participer pleinement au développement. « Nous ne pouvons pas quantifier ces dons. Nous les faisons pour notre population. Tout ce que nous pouvons dire, ce que nous allons continuer de les soutenir » a martelé l’homme politique. Et au maire de la commune d’arrondissement de Ngaoundéré 3ème de renchérir, « Nos actions rentrent dans le cadre de l’appui aux formations sanitaires tel que voulu par la loi de 2019 sur la décentralisation. Nous avons des centres de santé que nous avons créés, entièrement équipés et recruter le personnel. Nous ne ferons jamais assez pour nos populations » indique Mohamadou Bassirou, maire de Ngaoundéré 3ème.
Selon le docteur Yannick Jame Afane, chef de district de santé de Dang dont dépend le CSI de Mandourou, les élites font assez d’efforts pour soutenir la santé. « L’année dernière, c’étaient le centre de santé intégré de Tchabbal et l’Hôpital de district, mais aujourd’hui, ce sont les centres de santé intégré de Mandourou, Tchabbal et Mbang-Bouhari. Nous ne pouvons qu’être fiers » dit-il.
Quelques chiffres sur le CSI de Mandourou
Dans ce centre qui fait partie du district de santé de Dang, situé à près de 70km de là, les populations de 19 villages convergent vers ce centre en cas de soucis de santé. Ici, les accouchements médicalement assistés par un personnel soignant varient en fonction des saisons. En saison des pluies, la fréquentation baisse du fait de l’enclavement des villages. « En saison sèche, il y a pratiquement 8 à 9 accouchements par mois ».
N’ayant pas été dans le projet Chèque Santé, le chef du centre rassure de ce qu’il fait un suivi de proximité des femmes enceintes. Selon lui, en 8 ans, il n’a référé que 10 cas vers l’ex Centre Médical d’Arrondissement de Dang, aujourd’hui Hôpital de district de Dang, formation sanitaire de niveau supérieur la plus proche. Pour la Couverture Santé Universelle, les 3 personnels encore en service dans ce centre, accompagnés des agents de santé communautaire, se battent dans la sensibilisation, le pré-enrôlement et l’enrôlement.
Pour les équipements, le CSI de Mandourou dispose, à côté de l’ancien bâtiment, d’un bâtiment construit dans le cadre du Budget d’Investissement Public (Bip) 2023. Pour le Bip de 2024, le bâtiment a été équipé est désormais fonctionnel, la construction d’un forage avec château.
En attendant l’affectation de nouveaux personnels par l’Etat et la régularisation de la situation salariale de ceux pris en charge par la mairie, le Centre de Santé Intégré de Mandourou continue de fonctionner tant bien que mal. Ouvert en 2016, date de son entrée en service, il compte aujourd’hui 2 bâtiments, 3 personnels dont 1 de l’Etat et 2 de la mairie. Parmi ceux pris en charge par la municipalité, il y a 1 Agent Technique Médico-Sanitaire (ATMS) et 1 Aide-Soignant.
Par Jean Besane Mangam
Lire aussi : Résurgence des pandémies : La Société civile camerounaise se mobilise