Choléra : Une lutte permanente pour le Nigéria

Le pays a enregistré au 15 Juillet plus de 3600 cas suspects de choléra et 103 décès, soit un taux de létalité de 2,8%.

Le choléra est une maladie diarrhéique aigue causée par la bactérie Vibrio cholerae. Il s’agit d’une maladie potentiellement mortelle, essentiellement transmise par l’eau. Alors que les autorités nigérianes s’efforcent de lutter contre la propagation de cette maladie dans certaines régions du pays, des experts médicaux conseillent tout aussi bien aux habitants d’adopter une hygiène appropriée lors de la manipulation d’aliments et de substances liquides.

Bien que les vaccins puissent être utilisés pour les personnes à risque, ils ne peuvent cependant pas être utilisés à grande échelle, comme dans le cas de la poliomyélite. « Ces vaccins sont généralement destinés à un groupe particulier de personnes, celles qui sont à risque (…) Il n’est donc pas souhaitable de procéder à une vaccination de masse, en particulier en cas d’épidémie de choléra », explique le docteur Adewale Adeleye.  Elle conseille aux citoyens de prendre en compte toute les mesures proactives et les conseils sanitaires émis par les autorités, car la maladie est transmissible.

Selon le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies, le pays a enregistré, au 15 Juillet, plus de 3600 cas suspects de choléra et 103 décès, soit un taux de létalité de 2,8%. A Lagos, capitale du Nigéria, les autorités affirment que leur travail porte ses fruits. Le virus se transmet principalement par voie féco-orale, c’est-à-dire une infection qui se transmet lorsqu’une personne met ses doigts en bouche, des objets, des boissons ou de la nourriture souillés par des matières fécales. Dans le cas précis du Nigéria, la transmission du choléra est aussi liée à un accès insuffisant à l’eau potable et aux installations sanitaires.

Aussi, les personnes touchées parc ce virus sont pour la plupart des cas des personnes vivants dans les zones rurales qui dépendent des eaux de surface ou de sources d’eau insalubres. Mais il est nécessaire de préciser que les personnes qui consomment des aliments ou des fruits sans les avoir au préalable lavé, ou encore ceux qui ne prennent pas la peine d’avoir une bonne hygiène des mains, sont les personnes les plus à même de contracter ce virus.

Charone DONGMO Stg/africanews