Coopération en matière de recherche scientifique : la France appui la recherche sur les maladies émergentes et ré-émergentes au Cameroun

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Le projet ARIACOV est financé par l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre de l’initiative « Covid-19 – Santé en commun ». D’une durée de deux ans, ce projet a pour objectif d’accompagner les autorités du Cameroun dans le renforcement des stratégies nationales de riposte à l’épidémie.

Fruit d’une collaboration étroite entre de nombreux chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et leurs partenaires intervenant en Afrique de l’Ouest (Bénin, Ghana, Guinée, Sénégal) et du Centre (Cameroun, République démocratique du Congo), ARIACOV s’appuie principalement sur les Laboratoires mixtes internationaux (LMI), dispositifs de collaboration développés par l’IRD.

Dans le cadre du Contrat de désendettement et développement (C2D), programme d’annulation et de reconversion de la dette bilatérale octroyée de manière additionnelle par la France, une étude sur l’économie de la recherche au Cameroun a été réalisée en collaboration avec le CIRAD. Son objectif global est de contribuer à optimiser les outils et les actions de la recherche scientifique au service du développement économique.

Au Cameroun le projet est mené en partenariat avec les Ministère de la Santé et de la Recherche et opérationnalisé sur le terrain par le Centre de Recherche sur les Maladies Emergentes et ré-émergentes (CREMER), laboratoire basé à l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (IMPM). Les enquêtes sur la dynamique de l’infection sont portées par la DROS du ministère de la Santé publique avec l’appui du CREMER. Le volet Sciences Humaines et Sociales est piloté depuis le site de l’ANRS Cameroun (France Recherche Nord Sud Sida-HIV Hépatites).

Dans le cadre du C2D-Programme d’appui à la recherche (PAR), le Système National de recherche et Innovation (SNRI) entend mettre en place un centre en bio-géosciences de l’environnement pour fédérer les énergies et susciter une dynamique nationale, régionale et internationale autour des thématiques de recherche notamment les défis climatiques et environnementaux.

Grâce au CNPS, des étudiants en zoologie, biochimie et botanique de l’université de Douala ont pu apprendre la théorie et la pratique des méthodes allant du traitement des échantillons biologiques pour une analyse génomique au sens large, à l’extraction de l’ADN et à sa caractérisation par des méthodes d’application spécifique PCR et par séquençage grâce aux derniers séquenceurs portables (MINION, Oxford, Nanopore Technologies). 

Aide à la formation des chercheurs

Le C2D a aidé le Centre pasteur du Cameroun à décentraliser le diagnostic moléculaire dans 17 laboratoires sur les neuf (09) régions qui ont réussi à appliquer la technique PCR en temps réel. Le projet Afroscreen, pour sa part, vient renforcer le transfert des technologies des laboratoires retenus, au niveau du séquençage du SARS-COV-2. Cet appui qui était focalisé sur le transfert des technologies a, grâce à ce partenariat, permis d’appuyer les autres laboratoires matériels et réactifs.

Une équipe « Hydro-bio géochimie de la zone critique » de l’UMR géosciences environnement de Toulouse (GET) travaille sur les cycles biogéochimiques et l’altération en milieu tropical forestier ou cultivé, à partir des suivi et bilan chimiques mais aussi des traceurs isotopiques naturels (uranium, silicium, strontium). Son chantier principal au Cameroun est le site du service national d’observation M-TROPICS basé à Nsimi, dans l’arrondissement de Zoétélé, région du Sud.

Cette mission a également effectué une visite au laboratoire d’analyse géochimique des eaux (LAGE) de l’Institut de Recherche Géologique et Minière (IRGM) de Yaoundé, partenaire historique de l’IRD en matière de recherche hydrogéochimique, et à l’Ecole Norma Supérieure de l’université de Yaoundé pour initier une collaboration avec le laboratoire de Botanique Systématique et d’Ecologie 

Amélioration de la qualité de vie

La communauté urbaine de Yaoundé a sollicité un don auprès du ministère de l’Economie et des Finances français, pour la « mise en place d’outils de lutte contre la pollution atmosphérique à Yaoundé ». Un groupement d’experts en aménagement et mobilité urbains durables (Atmo-Track, fournisseur de l’air, l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) a pris part à cette expérience qui a pu réaliser la cartographie de la pollution de l’air sur le territoire de la ville.

E.S.N

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