L’Association des journalistes scientifiques et communicateurs pour la promotion de la santé (AJCPROSANTE) organise un Café Scientifique suivi d’une déclaration de presse ce 14 août 2024 à Yaoundé sur l’implémentation de la Couverture Santé Universelle (CSU) au Cameroun.
Des experts de renom, dont le Dr Anicet Désiré Mintop, Coordonnateur National de la Cellule Technique nationale de la Couverture santé universelle au Cameroun, seront présents pour discuter des progrès réalisés, des obstacles rencontrés et des perspectives d’avenir de la Couverture Santé Universelle (CSU) au Cameroun. À l’issue de cette rencontre, l’AJCPROSANTE formulera des recommandations claires pour une CSU plus accessible à tous les Camerounais 10h00 à la salle de Conférence de la cellule technique nationale de la Couverture santé universelle (A Etoug-Ebe en face de l’ancienne Mairie de Yaoundé 6).
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, « La Couverture Sanitaire Universelle (CSU) signifie que chaque personne peut avoir recours aux services de santé dont elle a besoin, où et quand elle en a besoin, sans être exposée à des difficultés financières. Cela concerne l’ensemble des services de santé essentiels tout au long de la vie, de la promotion de la santé à la prévention, au traitement, à la réadaptation et aux soins palliatifs ».
La CMU est un système national obligatoire de couverture du risque maladie dont l’objectif est d’assurer l’accès à des soins de santé de qualité à moindre coût à l’ensemble des populations. Si on se limite à la dimension prise en charge des patients malades, on est dans démarche de la Couverture Maladie Universelle (CMU). Elle devient Couverture Santé Universelle (CSU) quand on y intègre les soins promotionnels (nutrition, éducations aux comportements favorables à la santé, visite à domicile, etc) et les soins préventifs (notamment la vaccination, la qualité de vie). Pris du point de vue de l’Etat, l’objectif doit être de réduire la proportion de ceux qui tombent malades et vont à l’hôpital, pour garder une situation d’équilibre financier et économique de la politique publique. CMU et CSU ne sont donc pas antinomiques, mais complémentaires ; la CMU peut évoluer en CSU.
La proportion des personnes enrôlées en terme de couverture de la population par un mécanisme de protection sociale en santé est un indicateur de progression qui traduit également le niveau d’adhésion des bénéficiaires donc il est important. Aussi, après enrôlement, on a une carte CSU qui est ultra sécurisée pour éviter les fraudes. La présentation de cette carte permet aux bénéficiaires d’avoir accès aux soins et services de santé de qualité. La Couverture Santé Universelle reste un mécanisme de soutien à la demande dans un contexte d’une offre de soins de qualité et de réduction des barrières financières d’accès à ces soins.
La loi n’est pas consubstantielle au démarrage de la phase I de la CSU étant entendu que seuls l’État et ses Partenaires Techniques et Financiers assurent la prise en charge actuelle. Ayant rôdé le système sans la loi à sa promulgation, la CSU se trouvera simplement renforcée dans certaines dispositions notamment le caractère obligatoire de l’adhésion, l’élargissement des sources de financement avec de nouvelles niches, la mobilisation de la solidarité nationale.
E.S.N
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