Covid 19 à l’Extrême-Nord : Les forces de l’ordre accentuent le contrôle systématique du port de masque

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Depuis deux jours, gendarmes et policiers veillent scrupuleusement à ce que toute personne surprise sans masque à Maroua paye une  amande allant  de 2000F et 6000F.

Trop c’est trop, faut passer à la répression. Le préfet du Diamaré Jean Marc Ekoa Mbarga vient d’instruire aux forces de l’ordre à faire respecter les mesures gouvernementales centrées sur le port du masque dans la ville de Maroua. Une décision qui intervient après plusieurs constats : «  dans la ville de Maroua plusieurs personnes ne portent pas de masque. Pire certains gardent le masque dans la poche de leur habit. Ils ne mesurent pas l’ampleur de la situation. Il fallait passer à l’étape supérieure », Souligne le préfet du Diamaré. Dans les principaux carrefours de la ville, policiers et gendarmes ont arrêté les conducteurs et emmené les motos dont les propriétaires n’utilisaient pas les masques. « Nous ne portions pas de masque auparavant, maintenant que c’est obligatoire, nous sommes obligés de le faire», témoigne Badawa, conducteur de moto taxi à Maroua.

Le préfet du Diamaré à ordonné  d’intensifier les patrouilles et détenir les personnes sans masques. Ces derniers se voient sommer de rentrer à la maison. Désormais, les masques devront être portés dans tous les lieux publics et privés, lors des réunions, lors des rencontres sur le marché, dans les magasins, les boutiques même s’il y a une affluence de personnes. « Tous les accès aux différentes artères de la ville sont contrôlés. Les personnes n’ayant rien pour se couvrir ne peuvent accéder aux différents axes principaux de la ville. Nous les invitons à acheter un masque ou à se munir d’une écharpe », explique un agent de la  police qui a requis l’anonymat. L’obligation du port de masque à Maroua est bien effective. Les habitudes ont changé, même si elles avaient encore la peau dure. Madame Oumi, vendeuse de poisson est surprise ce mercredi matin. Elle fait son commerce sans masque. Interpellée, elle avait gardé son masque dans son sac. « Excusez-moi chef, ce masque m’étouffe souvent voilà pourquoi j’ai gardé dans mon sac ». Cette dernière va payer la somme de 2000FCFA et porter son masque.

Au quartier Pont Vert, une patrouille de la police sillonne ce coin chaud de Maroua. Dans les bars, les consommateurs à l’approche de la patrouille porte immédiatement leur masque. Un  agent de la police sur l’axe Domayo-Pont vert d’ajoute : « Lors de ces contrôles, on peut féliciter les usagers puisque la plupart d’entre eux portaient un masque ou une écharpe. Quelques personnes avaient bien un masque ou une écharpe mais mal positionné sur le visage, le nez n’étant pas couvert. Certaines personnes avaient un masque mais dans leur sac ou poche. D’autres encore n’étaient tout simplement pas au courant de cette obligation. Ils prennent déjà conscience ».

A l’heure actuelle, l’exigence du port de masque n’est pas un fait de hasard. Plusieurs cas de décès de suite de Covid 19 à l’Extrême-Nord seraient à l’origine. Afin de réduire la propagation de la pandémie avec des porteurs de la maladie qui seraient en circulation, cette mesure permettra de réduire la maladie.Officiellement, l’Extrême-Nord n’enregistre que 03 cas de Covid-19 mais les chiffres pourraient être à la hausse dans les prochains jours. L’heure est à la vigilance dans cette partie septentrionale du Cameroun.

Martin Kalaina

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