La grande affluence devant les points de vente des objets de seconde main ainsi que de la friperie en provenance de l’étranger reprend de plus en plus, alors que l’on annonce du côté de l’occident, une croissante en terme de contamination.
Le Covid-19 continue de faire parler de lui à travers le monde. Mais, l’impact du virus n’est pas que sanitaire. Il est aussi social, humanitaire et surtout économique. En effet, dès son apparition dans notre pays, certains business, jadis florissants, sont tombés en léthargie. Il s’agissait notamment de la vente d’objets d’occasion communément appelés « arrivage », ou « casses ». Ces outils désuets qui retrouvent une seconde vie en Afrique, inondent le marché Camerounais. Exposés un peu partout dans la ville, ils sont composés de téléviseurs, réfrigérateurs, matelas, téléphones portables, ordinateurs, chaises, jouets pour enfants, etc. S’ils étaient très prisés par les Camerounais, beaucoup d’entre eux se sont méfiés pendant un certain temps pendant les périodes chaudes de Covid-19. Seulement ces dernières semaines, une grande affluence s’est emparée autour de ces marchandises alors qu’on annonce une hausse du nombre de contaminations en Europe, et en Amérique.
Une attitude qui devrait amener les camerounais à se méfier. Sur le terrain, ce n’est pas le cas. «J’apprends que cette maladie ne menace pas les Africains. Je suis pauvre et la friperie me sauve. On va faire comment ? Dieu nous protège», explique Martin Hamdja, employé de bureau rencontré au lieu dit Mvog Ada, qui ne semble pas être inquiet des conséquences. Plus que par le passé, les commerçants écoulent de plus en plus leurs produits. Confortablement assis sur une chaise dans sa boutique au marché de Mvog -Mbi, Mr Mbock Francis a oublié la période ou les camerounais s’en méfiaient. « Actuellement, il y a une nette amélioration des ventes par rapport à il y’a quelques mois. Nous ne sommes plus au chômage. Nous pouvions passer une semaine sans vendre un seul article il y’a quelques mois. Maintenant les clients sont de retour », se réjouis-t-il,
Selon Bertrand Mougnime, des clients «Les clients ne se méfient plus de nos objets.», développe le vendeur d’arrivage. Au niveau d’Essos là ou se trouvent beaucoup de brocante, les clients qui se comptent de plus en plus par dizaines.
La friperie n’est pas épargnée
Le commerce des chaussures de « seconde main » et des friperies est en nette progression. En témoigne la grande affluence des clients devant les boutiques et les espaces de vente en plein air au marché de Mokolo, principal centre de vente de ce type de marchandises. La descente marché mokolo lieu dit tsinga élobi, en plein air, un groupe d’hommes trie des chaussures. La propriétaire des lieux, Kamga Bernard est assis sur une chaise. Il compte des paires de chaussures sélectionnées par des clients et crie sa joie. Selon son constat, les clients n’ont plus peur. « Ils disent que même si la maladie se transmet par les friperies, ils ont des anticorps puissants.», explique le grossiste qui vend des chaussures et des ballots d’habits. C’est l’occasion de lancer un vibrant appel à nos autorités pour plus de mesures, car la Covid-19 passe par ces canaux.
Jean-Claude KENDEG