Crise de la santé mentale des enfants en Afrique Un investissement urgent pour un avenir meilleur
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF alertent sur la crise croissante de la santé mentale des enfants et des adolescents en Afrique. Selon les organisations, au moins un enfant sur sept en Afrique subsaharienne souffre de problèmes psychologiques importants.
Cette situation est aggravée par des facteurs tels que la pauvreté, la discrimination, la violence, les conflits armés et la pandémie de COVID-19. Les enfants et les adolescents exposés à ces facteurs sont plus susceptibles de développer des troubles mentaux tels que l’épilepsie, les troubles du développement, la dépression, l’anxiété et les troubles du comportement.
Malgré l’ampleur du problème, les investissements dans la santé mentale des enfants et des adolescents en Afrique restent extrêmement faibles. Il n’y a en moyenne qu’un psychologue clinicien ou psychiatre spécialisé dans l’enfance et l’adolescence pour 4 millions d’habitants.
Pour remédier à cette situation, l’OMS et l’UNICEF ont lancé un programme conjoint de 10 ans sur la santé mentale et le bien-être et le développement psychosocial des enfants et des adolescents en Afrique. Ce programme vise à renforcer les systèmes de santé mentale et de soutien psychosocial, à intégrer la santé mentale dans les efforts nationaux de préparation et à éliminer la stigmatisation liée aux problèmes de santé mentale.
Les organisations appellent également les États membres et les organismes régionaux à accorder la priorité à la santé mentale des enfants et des adolescents en Afrique et à investir davantage dans ce domaine.
Investir dans la santé mentale des enfants est un investissement dans l’avenir de l’Afrique. Des études ont montré que les interventions en milieu scolaire visant à lutter contre l’anxiété, la dépression et le suicide offrent un retour sur investissement de 21,5 dollars américains pour chaque dollar américain sur une période de 80 ans.
Il est temps de passer à l’action et de faire de la santé mentale des enfants une priorité en Afrique.
Ingrid Kengne