Dépistage du VIH Le Minsanté lance l’algorithme de dépistage du VIH à trois tests

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Le ministre de la Santé Publique, le Dr. Manaouda Malachie, a communiqué cette information au cours d’un point de presse ce mardi, 9 juillet 2024, au Centre de Coordination des Opérations d’Urgences de Santé Publique (CCOUSP), à Yaoundé,

La première étape consistera à mettre en œuvre le nouvel algorithme dans 4 régions du Cameroun : Centre, Sud, Littoral et la région de l’Ouest pour une durée de 3 mois. Le choix de ces 4 régions tient à la fois à leur profil épidémiologique et la densité populationnelle et les éléments de structuration au sein des activités de mise en œuvre de ces politiques publiques.

La transition à 3 tests représente pour le Cameroun une véritable avancée; elle vient renforcer les résultats obtenus grâce à l’algorithme à 2 tests pour continuer à réduire la prévalence au VIH, au sein de la population en général et le faire reculer vers l’élimination voulu d’ici 2030.

En effet, l’introduction de cette nouvelle donne est consécutive à la baisse de prévalence au VIH dans notre pays, à moins de 5% dans la population en général.

L’engagement pris en 2015 par le Cameroun, d’identifier 90% des personnes infectées par le VIH, de mettre 90% d’entre elles sous traitement antirétroviral et d’atteindre la suppression virale chez 90% des personnes sous traitement, est en droite ligne de la vision du gouvernement qui s’inscrit dans la transition de l’algorithme de dépistage du VIH à trois tests au Cameroun. D’ailleurs le ministre de la Santé publique, le Dr. Manaouda Malachie a donné un point de presse ce  09 juillet 2024, dans la salle de conférences du Centre de Coordination des Opérations d’Urgences de Santé Publique (CCOUSP) à Yaoundé, sur la transition de l’algorithme de dépistage du VIH à trois tests au Cameroun.

D’après le ministre de la Santé publique, il s’agit d’un pas significatif et décisif dans le cadre de nos efforts commun, visant à améliorer la précision et l’efficacité du dépistage dans notre pays, sachant bien évidemment que cette première étape est plus importante pour la lutte contre cette maladie, notamment, la marche vers son élimination. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) encourage les pays qui utilisent encore deux tests réactifs consécutifs pour établir un diagnostic de séropositivité au VIH à recourir à trois tests réactifs consécutifs pour poser un tel diagnostic.

En effet, l’introduction de cette nouvelle donne est consécutive à la baisse de la prévalence au VIH dans notre pays, à moins de 5% dans la population en général. Toute chose qui permet de préserver la valeur positive supérieure à 99% pour tous résultats séropositifs. La transition à 3 tests représente pour le Cameroun une véritable avancée; elle vient renforcer les résultats obtenus grâce à l’algorithme à 2 tests pour continuer à réduire la prévalence au VIH, au sein de la population en général et le faire reculer vers l’élimination voulu d’ici 2030. Pour la population en général: 1er test: First Response HIVl-2.O Card Test; 2e test: One Step Anti-HIV (1&2) Test et le 3e test Diagnostic kid for VIH (1+2) antibody (colloïdal gold) V2 KHB. Pour les services de consultation pré et postnatale: 1er test: First Response HIVl +2/Syphilis combo card test; 2e test: One Step Anti-HIV (1&2) Test et le 3e test Diagnostic kid for VIH (1 + 2) antibody (colloïdal gold) V2 KH B. La probabilité selon laquelle un échantillon faussement réactif avec le premier test (T1) ne soit pas également faussement réactif avec le deuxième test (T2) et le troisième test (T3).

Il est suggéré de mener une étude de vérification des nouveaux algorithmes de dépistage, aux fins suivantes: Identifier la combinaison de produits qui présente le moins possible de fausse réactivité partagée afin de réduire le risque de diagnostic faussement positif (remarque: en vue de minimiser la réactivité croisée commune, il convient de ne pas utiliser, dans l’algorithme de dépistage, de produits issus du même fabricant). Ceci passe par l’usage en première ligne des tests combinés VIH-Syphilis et du test rapide d’hépatite B. La première étape consistera à mettre en œuvre le nouvel algorithme dans 4 régions du Cameroun : Centre, Sud, Littoral et la région de l’Ouest pour une durée de 3 mois. Le choix de ces 4 régions tient à la fois à leur profil épidémiologique et la densité populationnelle et les éléments de structuration au sein des activités de mise en œuvre de ces politiques publiques.

La seconde étape verra la démarche s’étendre dans les 6 autres régions et passera par une présélection des formations sanitaires durant une période de 3 mois également. Il convient de noter que cette première phase concernera essentiellement les femmes enceintes et les populations clés. C’est l’une des priorités de la Couverture santé universelle, phase 1, qui couvre également les soins aux personnes malades du VIH-SIDA, ainsi que la prise en charge de la femme enceinte. Au cours de la seconde phase, qui débutera en 2025, la stratégie prévoit un enrôlement progressif des formations sanitaires sur l’ensemble du territoire national, ainsi que l’ensemble de la population en général.

Pendant la première phase dans les régions évoquées, les autres structures continueront d’appliquer l’algorithme à 2 tests, assurant ainsi la continuité du dépistage du traitement du VIH-Sida dans nos formations sanitaires. Cette transition se fera de manière méthodique par un renforcement des capacités des acteurs enfin de capitaliser toutes les forces et opportunités de nos offres cette nouvelle démarche.

La prévalence générale au niveau de la population a été réduite de moitié entre 2004 où elle était de 5.4 % et 2018, ou elle est de 2.7% selon les données de l’enquête de démographie et de santé 2018. Je suis d’ailleurs convaincu que ce taux a été encore amélioré depuis ce temps. En valeur absolue, il convient de noter que le nombre de nouvelles contaminations annuelles est passé de 458 35 en 2004 à 9898 en 2022.

Le nombre de décès liés au VIH SIDA est estimé à 31444 à 10198 au cours de la même période. Ces évolutions, si elles semblent flatteuses, il ne demeure pas moins vrai que la lutte contre le VIH-SIDA reste une préoccupation constante du chef de l’Etat, Paul Biya, et de son gouvernement. Il veut dans un premier temps réduire la prévalence qui reste très élevée chez les femmes par rapport aux hommes, soit 3.4% contre 1.9%, le taux de nouvelles contaminations chez les enfants exposés, les adolescents, les jeunes et les populations clés classées à haut risque.

Elvis Serge NSAA

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