Diabète : Le fléau silencieux qui dévore nos vies
Le diabète, maladie chronique et sournoise, est en train de faire des ravages au Cameroun. Amputations, souffrances indicibles, fardeau financier… Les témoignages poignants de Severain, Martine et Claude mettent en lumière l’urgence d’agir face à cette épidémie.
Severain, autrefois une voix familière des médias camerounais, est aujourd’hui amputé d’un pied. Le diabète, cette maladie qu’il a longtemps sous-estimée, l’a propulsé dans un cauchemar éveillé. Sa mère, incapable de supporter la douleur de son fils, a succombé au choc.
Martine, elle, jongle depuis plus de 20 ans avec les contraintes d’un régime alimentaire strict et les piqûres d’insuline. Chaque jour est une lutte pour maintenir un équilibre fragile. Le coût des traitements, souvent inaccessibles pour beaucoup, ajoute une pression supplémentaire.
Claude, quant à lui, apprend à vivre avec une amputation et une dépendance qui le blesse profondément. Au centre de rééducation, il côtoie d’autres victimes du diabète, toutes marquées par la maladie.
Ces témoignages bouleversants mettent en lumière l’ampleur du problème au Cameroun. Le diabète, souvent associé à un mode de vie sédentaire et à une alimentation déséquilibrée, se répand à une vitesse alarmante. Les complications, telles que les amputations, la cécité et les maladies cardiovasculaires, sont nombreuses et dévastatrices.
Le coût des traitements, notamment de l’insuline, reste un obstacle majeur pour de nombreux patients. Les ruptures de stock sont fréquentes, aggravant la situation. Il est urgent de sensibiliser la population aux risques du diabète et de promouvoir des modes de vie sains. Vivre avec le diabète est un véritable parcours du combattant. Un accompagnement psychologique est essentiel pour aider les patients à faire face aux défis de la maladie. À la veille de la Journée mondiale du diabète, les malades lancent un appel pressant aux autorités et à la société civile. Il est temps de prendre conscience de l’urgence de la situation et de mettre en place des mesures concrètes pour lutter contre cette épidémie silencieuse.
Le diabète n’est pas une fatalité. En adoptant un mode de vie sain, en améliorant l’accès aux soins et en renforçant les programmes de prévention, il est possible de réduire considérablement son impact sur la santé publique. Chaque geste compte, chaque vie sauvée est une victoire.
Elvis Serge NSAA
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