Épidémie: le choléra de retour à Yaoundé

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Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda a confirmé la présence de cette maladie, le 14 juillet 2018,  via un communiqué de presse dans la capitale camerounaise et la région du Nord.

Selon ce communiqué de presse, le ministre de la Santé publique informe l’opinion que des cas de choléra ont été enregistrés depuis le mois de mai 2018 dans 04 districts de santé de la Région du Nord. Au 12 juillet 2018, un cas de cholera a été confirmé dans la ville de Yaoundé, A date, le bilan global est de 43 cas traités et 6 décès. Concernant la capitale camerounaise, le cas suspect a été détecté à l’hôpital Jamot de Yaoundé.  Le Cpc a confirmé la présence du  vibrion cholérique. D’après le délégué régional de la Santé publique du Centre, Dr Charlotte Moussi, « pour l’heure, aucun autre cas n’a été signalé. La situation est sous contrôle. Les équipes du ministère de la Santé publique sont sur le terrain en vue de mettre en place dans les formations sanitaires, les moyens de prophylaxie. Une équipe de veille permanente est installée à la Direction de la maladie ». Avant cette résurgence de l’épidémie de cholera dans la région du Centre, le Nord était déjà en proie à cette épidémie. Il convient donc de renforcer les mesures d’hygiène individuelle et collective.

Le ministre de la Santé rappelle que le Gouvernement assure la prise en charge gratuite des cas. Il invite une fois de plus les populations du Cameroun en général et celles des districts de santé concernés et de la zone septentrionale en particulier, à plus de vigilance devant personne présentant une diarrhée aqueuse aigué avec ou sans vomissements. Ces personnes devront être immédiatement conduites à la formation sanitaire la plus proche.

 

Bon à savoir : le choléra se manifeste par des diarrhées très liquides et très nombreuses et par des vomissements ; il survient généralement chez les personnes en mauvaise santé vivant dans des conditions d’hygiène précaires. Devant de tels symptômes, il convient de contacter son médecin. Dans la majorité des cas, cette maladie se soigne en buvant régulièrement une solution de réhydratation par voie orale ; une perfusion n’est justifiée que lorsque la déshydratation est très importante.

Pour éviter les maladies hydriques ou provoquées par une hygiène déficiente, il suffit de respecter quelques règles d’hygiène simples : se laver les mains au savon avant les repas et au sortir des toilettes ; demander aux employés de maison de le faire également ; les ongles seront coupés courts. Laver les fruits et légumes avec de l’eau javellisée (3 gouttes de Javel par litre) ;  à l’extérieur, ne manger que dans les lieux dont l’hygiène est correcte, ne pas boire l’eau en sachet distribuée en ville et pour ceux qui boivent l’eau du robinet, ajouter 3 gouttes d’eau de Javel par litre.

Le choléra est apparu pour la première fois au Cameroun en 1971. Depuis 1990, des épidémies importantes ont été enregistrées en 1991, 1996, 1998, 2004, 2010 et 2011. La tendance générale montre une augmentation annuelle du nombre de cas. Entre 2004 et 2013, la surveillance épidémiologique a notifié 46 172 cas avec 1 817 décès, soit un taux de létalité élevé de 3,9%. Les principales épidémies ont été enregistrées dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord et dans le sud du pays, la région du Littoral qui abrite la capitale économique Douala. Le pays est touché par des épidémies transfrontalières, en particulier le long de ses frontières avec le Tchad et le Nigeria.

Joseph Mbeng Boum 

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