Face à la menace du choléra, la méningite, la poliomyélite, la rougeole le Coronavirus et bien d’autres, le gouvernement refuse de céder à la panique. Le ministre de la Santé publique, le Dr. Manaouda Malachie mise sur la sensibilisation et la préparation en espérant barrer la route aux épidémies.
L e Cameroun est sur le quivive. En effet, deux districts de santé dans la région du Centre sont endémiques. Il s’agit de ceux de Nkolndongo et de Soa. Six cas y ont été notifiés, et un décès enregistré. Pour lutter contre cette épidémie, les autorités de Yaoundé ont adopté trois axes prioritaires : former le personnel de santé, s’équiper en matériel de protection et aménager des centres d’isolement. La stratégie, c’est d’abord de surveiller et d’éviter que ces maladies se propagent dans les dix régions du Cameroun. Le Cameroun est frappé de plein fouet par des épidémies. Il faut que les équipes, en cas de détection d’un cas, puissent le prendre en charge rapidement, circonscrire la maladie et faire en sorte que le personnel de santé soit protégé. Par exemple à la mi-août 2021, le Cameroun a fermé sa frontière avec le Nigeria voisin, où sévissait l’épidémie. Et tous les vols en provenance des pays touchés par Ebola ont été suspendus. Dans les ports et aéroports camerounais, les nouveaux arrivants doivent se soumettre à des mesures de sécurité sanitaires renforcées.
Des maladies à potentiel épidémique ou tout simplement des épidémies, le Cameroun en a connu et en connaîtra toujours, du fait des migrations et d’autres interactions avec l’extérieur. L’on a en mémoire la méningite, le choléra, la poliomyélite, la rougeole et très récemment (et même d’actualité) le Coronavirus qui ont à un moment ou à un autre arracher la vie à plusieurs concitoyens. C’est donc pour prévenir de telles situations que le ministère de la santé publique a entrepris dans un premier temps, l’élaboration de la troisième édition du guide technique de la surveillance intégrée de la maladie et de la réponse (SIMR 3) ; et dans un second temps celle du Plan National de Préparation Multirisque et de Réponse aux urgences de santé publique (PMRS).
Etant entendu que le contrôle des urgences de santé publique constitue un enjeu stratégique majeur pour tous les pays, il est évident qu’il était indispensable de disposer d’un système de surveillance épidémiologique robuste, permettant une détection précoce et une réponse rapide et appropriée au point de départ de tout événement. Et pour que ce système permette une détection optimale et représentative de la réalité, le ministère de la Santé publique devrait mettre sur pied une structure de formation des acteurs de terrain à la surveillance intégrée de la maladie et la détection précoce de la maladie.
Quant au PMRS, il a pour objectif le renforcement de la gestion nationale de la préparation multisectorielle aux urgences de santé publique prioritaires (épidémie accident de la voie publique ou encore les catastrophes naturelles) afin de venir rapidement et efficacement en aide aux populations sinistrées du Cameroun sur le triennat 2022-2024. Il s’agira donc d’une feuille de route commune qui va permettre de faciliter l’action coordonnée et intégrée entre les différents détenteurs d’enjeu suscités. Ces deux documents normatifs élaborés et adoptés ce jour et qui sont complémentaires dans le domaine de la prévention et de la gestion des urgences de santé publique, constituent un point fort dans la manifestation de la volonté de l’État exprimée au plus haut niveau, de réduire dans la limite du possible, toutes sortes de catastrophes.
ESN