Etude médicale : Madagascar, le nouvel eldorado des étudiants camerounais

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50 étudiants camerounais inscrits à la faculté de médecine d’Antananarivo, capitale de Madagascar.

Contrairement aux idées reçues, la majeure partie des migrants et réfugiés Africains circulent à l’intérieur du continent. Sur les 8 millions et demi de migrants d’Afrique de l’Ouest, moins de 10% se dirigent vers l’Europe. On va prendre l’exemple du Cameroun ou de nombreux étudiants partent à Madagascar pour justement y étudier la médecine. La Faculté de médecine d’Antananarivo est l’une des principales filières de l’université d’Antananarivo dans la capitale de Madagascar. Elle compte : une filière médecine humaine ; une filière médecine vétérinaire ; une filière pharmacie. Dans cet amphithéâtre de l’université d’Antananarivo, il y a 300 étudiants en faculté de médecine, parmi eux, Paulin Nguidjol, 23 ans, à première vue, c’est un étudiant comme les autres, mais, il a fait 5 mille Km depuis son Cameroun natal ; pour suivre son rêve de devenir médecin. « Nous sommes fondus dans le décor, on se sent comme chez-nous ici », explique Paulin Nguidjol.

Après avoir échoué deux fois au concours de médecine chez-lui, il est accepté sur étude de dossier en première année à Madagascar, puis il a réussi le concours d’entrée en deuxième année. Au Cameroun, il n’y a pas d’année préparatoire avant le concours, ce qui réduit les chances du succès. Echaudé par la difficulté du départ et l’équilibre régional imposé, une cinquantaine d’étudiants camerounais espèrent obtenir le précieux diplôme reconnu au Cameroun  «  J’avais des grand-frères à moi, qui étudiaient déjà la médecine à Madagascar et qui m’avaient fait comprendre que les études de médecine sont de très bonne qualité à Madagascar », confie-t-il.

Evénements culturels

Pour faciliter leur intégration des nouveaux venus, l’Association des étudiants camerounais de Madagascar (Asecam), voit le jour en 1992, outre l’organisation des événements culturels, sportifs et humanitaires, l’association qui compte 200 membres, leur permet aussi d’être unis quand ils sont en difficultés. «  La première difficulté que nous avons à Madagascar, c’est que nos étudiants en médecine ne peuvent pas faire la spécialisation. La deuxième difficulté qui est la plus grande, c’est le problème de visa. Un an à Madagascar, c’est 350 euro. Nous aimerions que le visa nous coûte moins cher. Nos parents se battent vraiment corps et âmes, ils souffrent », Egard Toko, membre d’Asecam. Le soutien parental est indispensable. Ils ne peuvent ni travailler pendant leur étude, ni exercer la médecine à Madagascar. Des entraves lourdes qui limitent leur perspective d’avenir sur cette terre d’accueil devenu un peu la leur.

Elvis Serge NSAA

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