Extrême-Nord La qualité des soins de santé des refugiés préoccupe le HCR

Du 21 au 22 octobre dernier, la représentation de la sous délégation du haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés à Maroua à tenu un atelier à l’intention des autorités administratives, sanitaires et des membres du comité des refugiés autour de l’amélioration de la santé des personnes refugiés à la salle de réunion de la commune de Kaele.

Si on remonte le temps, depuis l’année 2013, l’Extrême-Nord a connu une arrivée massive des refugiés nigérians dans la région. Les exactions et les attaques de la secte islamiste boko-haram ont suscité une ruée vers le Cameroun. Cela va entrainer la création du camp des réfugiés de Minawao. Selon l’UNHCR, on estime 115.000 réfugiés nigérians dont environ 68000 individus vivant au camp de Minawao. Afin de mutualiser les ressources et une intégration des réfugiés dans les différents services sociaux de base avec le système national de santé le HCR accompagne le gouvernement Camerounais. Améliorer l’état de santé de la population refugiée et communauté hôte dans la région de l’Extrême-Nord, tel est l’objectif de l’atelier tenu à Mokolo. « La vision du HCR couvrira l’année 2021-2025, la vision est de mutualiser de façon progressive des deux postes de santé de Minawao en CMA (centre médical d’arrondissement). Il est question ici, d’assurer au refugiés nigérians et communauté hôte autour du camp l’accès aux soins de santé » souligne madame Myleine AHOUNOU, chef de bureau sous délégation HCR Extrême-Nord.

L’idée du plaidoyer autour de la transformation des postes de santé de Minawao en centre médical d’arrondissement et l’amélioration de l’accès aux soins de santé de qualité des refugiés est salvatrice pour le représentant du sous-préfet de Mokolo. « C’est une idée que l’État du Cameroun avait intégrer dans sa vision pour les réfugiés sur plusieurs aspects. Nous voulons que les réfugiés soient des acteurs sanitaires ; c’est-à-dire qu’ils se prennent eux même en charge avec le coté sanitaire. Avec le passage des postes de santé en CMA, il y aura une amélioration des plateaux techniques. Les populations autour du camp et les réfugiés pourront bénéficier des soins de qualité » affirme Nkantio Etsanizok Eric, représentant du sous-préfet de Mokolo. La délégation régionale de la santé de l’Extrême-Nord donne son onction pour l’idée de la mutualisation des postes de santé de Minawao en CMA. Le représentant du délégué régional de la santé publique de l’Extrême-Nord à expliquer que le défi sanitaire est élevé à cause de la densité des refugiés  d’où la nécessité de la mise sur pied d’un CMA (centre médical d’arrondissement). « C’est une initiative du HCR qui est à  féliciter et encourager, le district de santé de Mokolo va s’occuper du volet de l’appui technique à ce centre médical.

Ce sera une occasion d’assurer une meilleure prise en charge des réfugiés et des populations environnantes. C’est une occasion pour moi de rassurer le haut-commissariat auprès des refugiés qu’ils ont l’onction de la délégation régionale de la santé à les accompagner dans l’aboutissement de ce plaidoyer. »  Rassure Haman Bouba, chef de brigade  de contrôle de la santé et des soins à la délégation régionale de la santé de l’Extrême-Nord. La communauté des réfugiés de Minawao bénéficiaire de ces attentions du HCR qui fait ce plaidoyer en leur faveur auprès du gouvernement Camerounais et ces partenaires expriment leur satisfaction. « C’est quelque chose de bien pour les réfugiés, si on transforme les postes de santé en centre médical d’arrondissement. Cela va permettre d’améliorer la qualité des soins aux réfugiés et les personnes environnantes. L’état doit faire des efforts pour accompagner le HCR et surtout les réfugiés.» psalmodie Luka Isaac, président de la communauté des refugiés au camp de Minawao. Avec ce renforcement de la collaboration et l’inclusion des réfugiés dans les services sociaux de base avec le plaidoyer de la création d’un CMA, une porte à la couverture de santé universelle est ainsi ouverte. Ainsi, l’accès aux soins de qualité aux réfugiés et personnes environnantes pourra permettre une meilleure prise en charge sanitaire.

Martin Kalaina