Extrême-Nord : l’hôpital de district de Meri se meurt
Depuis douze ans, aucune goutte d’eau ne coule au sein de l’aire du district de santé de la ville de Meri, une porte ouverte au covid 19 malgré les efforts du personnel médical.
Manque d’eau potable, absence de forage, manque de personnel, insuffisance de plateaux techniques, manque de groupes électrogène, laboratoires non conforme, mur en état de vétusté. Chaque année, la mortalité maternelle et infantile ne cesse de croître. Ce sont des chapelets de problème dont souffre l’hôpital de district de Meri qui nécessite une urgence. Avec une population de 170. 132 habitants, dont plus de 2 982 pour Meri Ville moins de 30% de femmes accouchent dans les formations sanitaires de l’aire de santé. L’accès à l’eau potable est devenu un casse-tête chinois. « Le problème d’eau à Meri ne date pas d’aujourd’hui, malgré quelques forages. Il faut parcourir des kilomètres pour chercher de l’eau. C’est une malédiction. Avec le covid 19 ce n’est pas évident, il faut laver les mains avec de l’eau et le savon. S’il y a pas de l’eau pour boire, combien de fois pour laver les mains. » Explique Madji Nkiwai, secrétaire particulier de la commune de Meri.
L’accès au service de santé reste un problème majeur à Meri. L’hôpital de district dispose de trois médecins qui ne peuvent pas couvrir la demande de la population. L’hôpital de district de Meri ne désemplit jamais avec les malades. « Elle fonctionne 24 heures sur 24, malgré le manque de personnel. L’hôpital de district de Meri n’a pas un plateau technique adéquat, manque d’eau potable. » Nous explique Amadou Seidi, président du comité district de santé de Meri. L’hôpital de district de Meri ne dispose pas de maternité construite dans les normes, les accouchements se font dans des bâtiments pris comme une seconde option. « Depuis douze ans que je travaille à l’hôpital de district, le plateau technique pour les accouchements ne sont pas très adéquats. Le personnel n’est pas très qualifié, il faut toujours joindre les deux bouts. » Nous rapporte Yaya Tamboulaha, maïeuticien à l’hôpital de district de Meri. L’initiative du ministère de la santé à travers chèque santé est une offre qui permet aux femmes enceintes
Que dire alors de l’abduction en eau potable, aucune goutte d’eau ne coule au sein de l’hôpital de district de Meri. Pire l’hôpital de district de Meri ne dispose pas de groupe électrogène. Le château d’eau qui a été vandalisé depuis quelques années n’a jamais été remis sur pied. Un calvaire en cette période de crise sanitaire de covid 19 au Cameroun. « L’hôpital de district de Meri s’approvisionne à travers des forages qui se trouvent dans les quartiers de Meri. Avec des sauts et des fûts, nous cherchons de l’eau par un parcours de combattant avec les autres habitants de Meri. L’objectif est que l’hôpital de district dispose d’une petite réserve. » Explique Dr Essomba. La situation sanitaire de l’arrondissement de Meri tourne autour des maladies à potentiels épidémiques, la mortalité infantile et maternelle. Avec la politique nationale mise sur pied par le ministère de la santé et ses partenaires, des appuis et initiatives boostent les services rendus par l’hôpital de district de Meri.
Malgré des cris de détresse à qui de droit aucune mesure n’a été encore prise pour remédier à cette situation. Des doléances ne manquent pas. « Nous sollicitons que le ministre de la santé réagisse favorablement fasse aux problèmes suivants l’insuffisance du personnel qualifié, l’absence d’une maternité construite selon les normes, le manque d’eau au sein de l’hôpital, l’absence d’un générateur en cas de coupure d’électricité. Que des réponses favorables soient à l’égard de cet appel » psalmodie Dr Essomba, chef de district de santé de Meri.
Martin Kalaina
« En l’absence d’eau, l’hôpital de district de Meri s’approvisionne en eau dans les quartiers pour lutter contre le covid 19 »
L’absence d’eau au sein du district de santé amène le personnel de santé à faire recours aux différents forages dans la ville de Meri pour obtenir le précieux liquide.
Quelle est la situation du district de santé de Meri ?
La situation sanitaire dans l’arrondissement de Meri est marquée par sa composante socio-démographique et géographique. Cela dit, la population est marqué par des us et coutumes d’une part et sur le plan géographique, l’enclavement, les zones montagneuses qui suscitent la difficulté de se déplacer vers les formations sanitaires. Les pathologies ont des tendances épidémiques, nous avions les menaces de rougeole, les menaces de choléra, les menaces de paludisme, les menaces de malnutrition. La mortalité maternelle et infantile sévit au sein de la localité de Meri ; c’est d’ailleurs un défi à relever afin de réduire le taux de décès. La mortalité maternelle et infantile est un problème majeur dans la localité. La femme décède parce qu’elle Nous faisons des efforts pour réduire le taux de mortalité materno-fœtale avec l’appui du ministère de la santé et ses partenaires. Une ambulance et des tricycles ont été mis au district de Meri afin de pallier à ce problème.
Quelles sont les problèmes rencontrés au sein de l’arrondissement de Meri ?
Nous avions beaucoup de problèmes au sein du district de santé de Meri. Il ya à l’insuffisance du personnel qualifié en quantité et en qualité. L’hôpital de district n’a pas d’eau, pas de forage, pas de robinet, le château a été vandalisé par la population il ya quelques années avant notre arrivée. Cela amène le personnel de santé à chercher l’eau dans les quartiers avec des seaux, des bidons, des futs afin de puiser et réserver un peu d’eau au sein de l’hôpital de district de Meri. Nous n’avions pas de maternité construite dans les normes, nous faisons avec les moyens de bords dans un bâtiment que nous avions adapté. L’hôpital de district n’a de groupe électrogène, avec la recrudescence des problèmes d’électricité c’est un coup dur à digérer.
Quelles sont les mesures que vous aviez prises pour lutter contre le covid 19 dans l’arrondissement de Meri ?
Les mesures que nous avions prises pour lutter contre cette pandémie du covid 19 sont celle par le gouvernement. Nous avions un comité de suivi localement piloté par un médecin, tout usager qui devrait passer au sein de l’hôpital doit laver les mains avec de l’eau et du savon surtout porter son cache nez. Le personnel de santé montre le bon exemple en veillant au respect des règles. Dans les quartiers, les mobilisateurs sont à pied d’œuvre pour sensibiliser la population à respecter les mesures d’hygiènes.
Propos recueillies par Martin Kalaina