GABON/ 14e JOURNEE MONDIALE DE LA RAGE : FINISSONS-EN AVEC LA RAGE, COLLABORONS ET VACCINONS
Le Gabon à l’instar de la Communauté internationale célèbre le 28 septembre 2020, la 14ème Journée Mondiale contre la Rage, sur le Thème : « Finissons-en avec la Rage : Collaborons et Vaccinons ». La rage est causée par un virus contenu dans le cerveau et dans la salive des mammifères infectés. Le virus de la rage est transmis à l’être humain le plus souvent par un chien infecté, par morsure, griffure ou bien léchage de la peau lésée ou des muqueuses. Une fois déclarée, la rage est toujours mortelle mais cette maladie peut être évitée par la vaccination. La rage humaine existe dans le monde entier. Elle touche 59.000 personnes par an, soit un décès toutes les neuf minutes. A cet effet le Programme de lutte contre les maladies infectieuses (PLMI) a organisé du 23 au 26 septembre 2020 au centre de santé de Nzeng-Ayong une formation pour les agents de ce centre de santé destinée à renforcer la capacité du personnel médical et paramédical de la structure de référence de la région sanitaire Libreville-Owendo. C’était sur la supervision du Dr Annick Mondjo directrice du programme de lutte contre les maladies infectieuses au ministère gabonais de la santé.
Au bilan de la lutte contre la rage au Gabon, l’on retient que les formations sanitaires de la province du Gabon ont identifiées six personnes atteintes de la rage, dont quatre enfants, durant les trois dernières années, dans les Provinces de l’Estuaire et du Woleu-Ntem. Le Ministère Gabonais de la Santé a mené plusieurs activités de formation des agents de santé et des activités de sensibilisation des populations, à travers divers médias. A Libreville, le Programme de Lutte contre les Maladies Infectieuses (PLMI) a notamment organisé, le samedi 26 septembre 2020, une formation pour le personnel du Centre de Santé de Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de la capitale, impliqué dans la vaccination antirabique post-exposition des personnes exposées à un risque de rage. Cette activité a été menée en collaboration avec la Direction Régionale de la Santé de Libreville-Owendo (DRSLO), le Programme Elargi de Vaccination (PEV), l’Institut d’Epidémiologie et de Lutte contre les Endémies (IELE), et la Direction Générale de l’Elevage. Elle a aussi bénéficié de l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Laboratoire Sanofi-Pasteur. Depuis sa création, la Journée Mondiale de la Rage est célébrée chaque année dans le monde entier, cette Journée est une occasion privilégiée pour sensibiliser les populations sur la Rage et les moyens de la prévenir. Depuis 1885, Pasteur a montré que l’administration de plusieurs doses de vaccin antirabique, à une personne mordue par un animal contaminé, permet d’éviter la survenue de la maladie chez l’être humain.
Les protocoles de vaccination actuellement en vigueur au Gabon comprennent l’administration par voie intramusculaire de quatre doses de vaccin antirabique Vérorab. Pour être parfaitement efficace, le traitement doit être débuté le plus tôt possible et il doit être suivi jusqu’à la fin. En outre, il est essentiel de réaliser un lavage prolongé de la plaie, à l’eau et au savon, pendant 15 minutes, juste après la morsure. Dans certains cas, il convient d’administrer également des immunoglobulines antirabiques en attendant que les personnes vaccinées ne développent une immunité contre le virus. En l’absence de prise en charge adéquate des personnes « mordues-léchées-(ou)griffées» par un chien qui ont été infectées par le virus rabique, les signes de la rage apparaissent après une période d’incubation de durée variable, qui est habituellement de quelques semaines mais parfois de quelques jours. Au début, la rage peut se manifester par une fièvre, une agitation ce qui est très évocateur, par une « peur de l’eau ». L’évolution se fait vers une paralysie ou un coma. Une fois déclarée, la rage est toujours mortelle. Durant les trois dernières années, six cas de rage ont été notifiés au Gabon, dont quatre dans la Région Sanitaire de Libreville-Owendo. Cela étant, la rage humaine est sous-notifiée et le nombre estimatif de décès, évitables par la vaccination, serait de 100 à 200 chaque année. C’est pourquoi, la rage fait partie des priorités du Plan national de développement sanitaire 2017-2021. En attendant la mise en place d’une structure dédiée dans la capitale, le Centre de Santé de Nzeng-Ayong de Libreville collabore avec le Service de Santé Animale de la Direction Générale de l’Elevage. Cette structure de référence reçoit en moyenne 20 à 30 personnes exposées un risque de rage par mois.
Saint clair KENGUE