Le Gabon à l’instar de la communauté internationale a commémoré ce 04 Octobre 2022, la XVIe journée mondiale de la rage sur le thème : Une seule santé, zéro décès. Organisée conjointement par le ministère de l’agriculture et l’élevage, le ministère de la santé et des affaires sociales, le centre de santé de Nzeng-ayong dans le 6e arrondissement de Libreville a marqué l’étape sanitaire et de prise en charge des patients de la rage.
En compagnie du ministre délégué à la santé et aux affaires sociales Justine Lembimbi épse Mihindou, le patron de l’agriculture et de l’élevage Charles Mve Ellah a toucher du doigt au centre de santé de Nzeng-ayong l’effectivité de la prise en charge de la rage dans cette structure sanitaire. « Lorsque quelqu’un est mordu par un chien, elle est rapidement transporter dans notre structure sanitaire où une unité spécialisée va prendre en charge la victime, larvé la morsure à grand eau, avec du savon pendant 15 minutes et après on met en place un protocole de prise en charge. Il est à rappeler que si le chien mord la personne au niveau du coup, la personne peut décéder dans les 2 ou 3 jours, mais si c’est au niveau du pied la personne peut décéder dans un mois voir six mois si elle n’est pas rapidement prise en charge. Ce que nous déplorons c’est que plus de 58% de personnes qui arrivent ici ayant été mordu par un chien ne poursuivent pas le traitement jusqu’à la fin, dès qu’ils ont reçu la première voir la deuxième dose. Hors ils développent un risque de faire tourner la rage. C’est pourquoi nous demandons aux uns et aux autres lorsqu’ils sont mordus par un chien, ils viennent se faire soigner tout en respectant le protocole qui est de 4 doses. La rage c’est une complication d’une morsure ou d’un léchage par un chien et lorsque le virus de la rage entre dans l’organise de l’homme il touche les nerfs jusqu’au niveau du système neuro centrale plus précisément dans le cerveau et lorsque ce virus a atteint le cerveau, la victime a très peu de chance de survivre. Donc quand on parle de rage c’est la complication d’une morsure par un chien enragé. » A expliqué le Dr Luc Nzamba Nzamba médecin chef du centre de santé de Nzeng-Ayong.
Depuis sa création, la Journée Mondiale de la Rage est célébrée chaque année dans le monde entier, le 28 septembre. Cette Journée est une occasion privilégiée pour sensibiliser les populations sur la Rage et les moyens de la prévenir. Depuis 1885, Pasteur a montré que l’administration de plusieurs doses de vaccin antirabique, à une personne mordue par un animal contaminé, permet d’éviter la survenue de la maladie chez l’être humain. Les protocoles de vaccination actuellement en vigueur au Gabon comprennent l’administration par voie intramusculaire de quatre doses de vaccin antirabique Vérorab.
Pour être parfaitement efficace, le traitement doit être débuté le plus tôt possible et il doit être suivi jusqu’à la fin. Dans certains cas, il convient d’administrer également des immunoglobulines antirabiques en attendant que les personnes vaccinées ne développent une immunité contre le virus. En l’absence de prise en charge adéquate des personnes « mordues-léchées (ou)griffées» par un chien qui ont été infectées par le virus rabique, les signes de la rage apparaissent après une période d’incubation de durée variable, qui est habituellement de quelques semaines mais parfois de quelques jours.
Au début, la rage peut se manifester par une fièvre, une agitation ce qui est très évocateur, par une « peur de l’eau ». L’évolution se fait vers une paralysie ou un coma. Une fois déclarée, la rage est toujours mortelle. Cela étant, la rage humaine est sous notifiée et le nombre estimatif de décès, évitables par la vaccination, pourrait être de 100 à 200 chaque année. C’est pourquoi, la rage fait partie des priorités du Plan national de développement sanitaire 2017-2021. En attendant la mise en place d’une structure dédiée unique à la prise en charge des patients de la rage et également des chiens dans la capitale, le Centre de Santé de Nzeng-Ayong de Libreville collabore avec le Service de Santé Animale de la Direction Générale de l’Elevage. Depuis 2017, le Programme de Lutte contre les Maladies Infectieuses (PLMI) organise régulièrement des séances de vaccination préexposition (PEP) gratuites pour les vétérinaires et d’autres agents de la DGE fréquemment exposés au risque d’infection par le virus de la rage, en collaboration avec le Centre International de Vaccination et le Programme Elargi de vaccination. La dernière séance de ce type remonte au 30 juin 2021.
Saint clair kengue