Hygiène menstruelle : Des serviettes hygiéniques réutilisables au Ghana

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Afin d’éviter que  les jeunes filles manquent l’école pendant leur période de menstruation, Dzifa, une couturière Ghanéenne,  confectionne des garnitures réutilisable pour les venir en aide. 

Au Ghana, les filles sont souvent élevées avec peu ou pas d’informations sur leur corps, la puberté ou les menstruations. Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, en Afrique subsaharienne, une fille sur dix ne va pas à l’école pendant son cycle menstruel, ce qui correspond, d’après certaines estimations, à 20 % du temps scolaire perdu sur une année. Selon les estimations, au Ghana, quelque 11,5 millions de femmes n’ont pas accès à des installations de gestion de l’hygiène ou d’assainissement évitant tout contact avec des déchets. D’après le dernier rapport de suivi de l’UNICEF sur l’eau et l’assainissement dans les écoles, 59 % des écoles primaires du Ghana sont dotées d’installations adéquates pour l’eau et 62 % pour l’assainissement. Les parents négligent souvent leurs filles pendant leurs règles et, pour ceux qui sont prêts à les soutenir, le coût élevé de l’achat de serviettes hygiéniques signifie que de vieux morceaux de tissu ou des chiffons sont utilisés à la place. Sans protection adéquate, les filles manquent souvent l’école pendant leurs règles par peur des taches de sang sur leurs uniformes et par manque d’installations de lavage.

Lorsque Plan International a lancé un projet d’eau, d’assainissement et de santé en milieu rural dans la région de Volta au Ghana, la couturière Dzifa a vu l’occasion d’aider sa jeune sœur à gérer ses règles en participant à un atelier de formation pour apprendre à coudre des serviettes hygiéniques réutilisables.  Dzifa a participé à la formation d’une semaine et a donné sa première série de protections faites maison à sa jeune sœur, qui les a testées et lui a rapporté leur efficacité. Elle a ensuite commencé à fabriquer des serviettes pour ses tantes et ses voisines. Rapidement, la nouvelle de ses « protections miracles » s’est répandue dans la localité et les femmes de sa communauté ont commencé à venir les lui acheter.  «J’ai commencé à coudre gratuitement pour ma sœur et ses amies avec le tissu de démarrage qui nous a été donné pendant la formation, mais lorsque j’ai réalisé que je commençais à manquer de tissu et que je n’avais pas d’argent pour acheter de nouveaux stocks, j’ai décidé de vendre les trois derniers ensembles restants. J’ai vendu un paquet et j’ai également dispensé une formation sur l’utilisation des serviettes, sur la base des notes que j’ai prises lors de l’atelier », avait-elle déclaré à Plan International.

Former les autres filles

Dzifa vend maintenant ses serviettes réutilisables sur le marché local et a rejoint un club de gestion de l’hygiène menstruelle au sein de sa communauté afin d’éduquer les filles sur leur cycle menstruel et sur la manière de gérer correctement leurs règles.  Désormais formatrice, elle a transmis ses compétences à beaucoup d’autres femmes de sa communauté pour qu’elles puissent coudre leurs propres protections réutilisables. Elle envisage également de former d’autres femmes des communautés voisines.  Aucune fille selon elle, ne doit être privée d’école à cause de ses règles.

Divine KANANYET

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