Inondations au Niger : Une situation de crise pour les réfugiés

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Selon les autorités militaires, les inondations auraient fait 350 000 sinistrés, 217 morts et 200 blessés en moins de trois mois.

« Nos vivres sont inondés, nos bois de chauffe mouillés, le sol est englouti par l’eau… Pas question de préparer à manger. On se débrouille pour nourrir les enfants dans cette situation », raconte une habitante. Niamey, la capitale du Niger est presque entièrement coupée du reste du pays. Les pluies diluviennes qui y sévissent depuis près de trois mois ont provoqué une crue exceptionnelle du fleuve Niger. Aussi, la capitale, qui compte quasiment près d’1 million et demi d’habitants est aujourd’hui sensiblement encerclée par les eaux.

Les inondations auraient fait 350 000 sinistrés, 217 morts et 200 blessés d’après les autorités militaires nigériennes qui ont pris le pouvoir en Juillet 2023. D’autant plus que le pays cours vers une pénurie d’hydrocarbures (pétroles, essence, …). Et ce, si la circulation sur les axes essentiels n’est pas rapidement rétablie.

L’Agence nigérienne de presse nous apprend que certains riverains du fleuve ont vu, non seulement leur logement, mais aussi l’école où ils s’étaient réfugiés se remplir d’eau à son tour. Outre cela, les ressources vivrières qui permettaient à ces riverains de se nourrir au quotidien se sont également vus engloutir par les eaux sous leur regard impuissant. « La plupart des habitants de ce quartier du bord du fleuve vivent du maraîchage, de la pêche et de l’élevage. Les inondations ne les ont pas seulement laissés sans maisons, elles ont également englouti leurs jardins et emporté certains de leurs bétails, les exposant ainsi à un chômage temporaire », explique le média nigérien.

Une déclaration de CARE rendu publique le 23 Aout 2024, sur les récentes inondations au Niger indique que les régions de Maradi, Zinder et Tahoua a été la plus touchée. Elle rajoute que : « Les risques accrus de maladies d’origine hydrique notamment le choléra et le paludisme constituent une menace supplémentaire. Bien que ces impacts soient importants, davantage de pluies est attendue dans les semaines à venir ».

Charone DONGMO Stg/Reporterre/CARE

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