Journée internationale des droits de la femme : Les difficultés de la femme médecin au Cameroun

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Dans l’optique de promouvoir la sécurité de la femme médecin au Cameroun, Medcamer (Médecin du Cameroun) a organisé jeudi dernier à l’Hôpital central de Yaoundé une conférence débat sous le thème « Femme médecin : rôles, défis, difficultés, victoire ».

À l’occasion de la Journée internationale de des droits de la femme, l’association des médecins du Cameroun (Medcamer) a marquer le coup juste après les célébrations pour faire le point sur les enjeux de la femme médecin, les difficultés et les challenges auxquels elle est confrontée et de réfléchir sur des solutions à pouvoir adopter. Selon Dr Adèle-Rose Nyeki-Bell, médecin Orl « La femme médecin a ceci de particulier qu’on lui demande d’être à la fois le meilleur médecin du monde mais aussi la meilleure épouse, la meilleure mère avec tout ce que cela comporte comme travail à la maison, en famille et de tout l’équilibre de la société. Maintenant il ne s’agit pas pour nous de pleurer ou de se plaindre mais il s’agira pour nous de pouvoir valoriser nos expertises, de pouvoir montrer que nous pouvons. Comme j’ai l’habitude de le dire que nous ne sommes pas là pour faire un plaidoyer contre les hommes mais pour nous, pour que nous essayons d’avancer »

Le mentorat de la jeune génération commence par l’éducation de la jeune fille et la prise en charge « Il était questions pour nous de parler du mentorat la jeune génération qui commence par l’éducation de la jeune fille, de la prise en charge, le suivi, l’accompagnement de l’étudiante et surtout de la définition du profil de carrière pour celles qui sont déjà consultante » a affirmé Dr Adèle-Rose Nyeki-Bel . Selon elle, l’équilibre vie professionnelle, vie privée de la femme est un clou dans la chaussure depuis des générations. Medcamer a voulu mettre un peu un point important sur cet aspect et pouvoir discuter et échanger pour pouvoir avancer et proposer quelque chose aux jeunes générations.

Selon Mireille Njanjo, médecin psychiatre militaire, en Afrique et notamment au Cameroun, la vision culturelle de la répartition des responsabilités de la femme constitue un facteur de vulnérabilité du fait du stress que peuvent générer ces différentes responsabilités. Notons que la société est plus exigeante envers la femme que l’homme.

Selon l’Oms, la santé mentale est un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté.

Albert BOMBA

 

« Il n’y a pas de santé sans santé mentale» 

Dr Marileine Kemme Kemme, présidente de Medcamer

La journée internationale des droits des femmes c’est trois moments forts. C’est d’abord un recueillement parce que c’est quand même 120 femmes qui sont décédées dans les années 80 pour le droit à la liberté, le droit au repos après le travail. C’est également un moment de bilan et de résolution ; un moment de renouvellement de l’engagement en tant que femme médecin à poursuivre notre combat pour la vie, la famille, nos patients, les projets qu’on peut avoir. Cette conférence était pour véritablement mettre en exergue la complexité des défis de la femme médecin et de la femme de manière générale. Le premier point qui est ressorti de ces échanges c’est prendre soin de soi, prendre soin de sa santé mentale parce qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale. Il est donc nécessaire de connaître ses compétences aussi ses limites, avoir une bonne alimentation, du repos donc vraiment équilibré ces éléments. Le deuxième élément c’est une bonne organisation, j’ai envie de dire au millimètre près de son emploi du temps depuis le réveil jusqu’à la fin de la journée. Il y a des journées qui peuvent être extrêmement longue mais pouvoir vraiment les chronométrer.

 

« La femme médecin n’a pas souvent droit à l’erreur » 

Dr Kelvine Nkenfon, Médecin généraliste et Présidente de Cameroon Medical Students Association (Camsa)

Au terme de cette conférence avec un panel mixte de jeune médecin, on peut retenir que la femme médecin n’a pas souvent droit à l’erreur. Son statut de femme lui demande du professionnalisme et d’être équilibré pour pouvoir trouver l’équilibre entre la famille, le travail et la société. Etre leader dans une association et être femme demande d’être discipliné et de savoir comment gérer ton temps. On a parlé du Time management matrix qui te permet de pouvoir prioriser les choses que tu dois faire. Une autre alternative à ça c’est de se lever le matin et dresser une liste de choses à faire pour cette journée et ensuite tu mets en ordre de priorité. On a appris que la vie de leader t’apprend à mieux gérer ta garde. Pour ceux qui sont encore étudiants même pour des résidents, la vie de leader t’apprend le professionnalisme et à mieux te vendre.

Propos recueillis par Albert BOMBA

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