Journée mondiale contre l’hépatite Environ 1 100 000 décès enregistrés par an
A cette occasion, l’Organisation Mondiale de la Santé organise un débat mondial pour permettre aux dirigeants mondiaux, régionaux et nationaux, aux décideurs, aux communautés et aux autres parties prenantes, de discuter des possibilités de lutter plus vite contre cette maladie, et parvenir à l’éliminer d’ici 2030.
Le thème de cette année « L’hépatite ne peut plus attendre », souligne qu’il faut agir d’urgence pour éliminer l’hépatite en tant que menace pour la Santé publique. En effet, une personne meurt toutes les 30 secondes d’une hépatite virale même pendant la crise actuelle liée à la Covid-19. La Journée mondiale contre l’hépatite est célébrée le 28 juillet de chaque année pour faire mieux connaître l’hépatite virale qui est une inflammation du foie à l’origine de différentes maladies graves, dont le carcinome hépatocellulaire. Il existe cinq souches principales du virus de l’hépatite A, B, C, D et E.
Selon l’Oms, les virus B et C sont les plus courants, entraînent ainsi 1,1 million de décès et 3 millions de nouvelles infections par an ; 9,4millions de personnes sont traitées pour une hépatite C chronique ; 10% des personnes qui sont atteintes de l’hépatite Bchronique sont diagnostiquéeset 22 % d’entre elles bénéficient d’un traitement ; 42% des enfants dans le monde ont accès à une dose de vaccin contre l’hépatite B à la naissance. L’hépatite B représente 85 % de la charge de morbidité due à l’hépatite dans la Région africaine de l’Oms. La période d’infection la plus vulnérable se situe au cours du premier mois de vie et peut être prévenue par la vaccination contre l’hépatite B, précisément par l’administration d’une dose de naissance au cours des premières 24 heures de vie. Le fait d’atteindre une couverture d’au moins 90 % dans la Région devrait largement contribuer à la prévention de plus de 1,5 million de nouvelles infections et de 1,2 million de décès par cancer du foie, d’ici à 2035.
Malgré le faible coût de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, seuls 13 pays africains l’ont introduit, ce qui est bien en-deçà de l’objectif de 25 pays, fixé pour 2020. Selon l’Oms, jusqu’à présent, 15 pays ont lancé des plans nationaux de lutte contre l’hépatite ; le Rwanda et l’Ouganda ont mis sur pied des programmes nationaux de dépistage et de traitement de cette maladie. L’Oms collabore avec les pays et les partenaires pour accélérer les actions visant à réduire de 90 %, les nouvelles infections par les hépatites B et C et à réduire de 65 % le nombre de décès liés à l’hépatite d’ici à 2030.
En vue d’atteindre ces objectifs, il est urgent d’introduire et de généraliser l’administration de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B ; de tirer le meilleur parti des infrastructures destinées à la lutte contre le Vih et la syphilis pour prévenir la transmission mère-enfant de l’hépatite et de veiller à ce que les mères aient accès aux services de dépistage et de traitement.
Albert BOMBA