La Santé de la reproduction des jeunes : Un enjeu social, économique et moral dans l’éducation

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La santé de reproduction en milieu jeune est une problématique qui intéresse depuis en plus en plus les pouvoirs publics. Entre les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses indésirables, l’avenir de plusieurs jeunes notamment les femmes s’obscurcit. Un problème réel dans la région du Nord qui mérite les actions conjuguées des parents et des acteurs de la santé.

La santé de reproduction des jeunes est un enjeu crucial et complexe qui touche toutes les sociétés. En effet, les jeunes sont confrontés à des défis spécifiques en matière de santé sexuelle et reproductive, liés à leur développement physique, émotionnel et social. Des informations erronées, un accès limité aux services de santé, des pressions sociales et la stigmatisation créent un environnement où les jeunes sont souvent mal préparés et vulnérables face aux questions de sexualité et de reproduction.

Des Défis Multiples

L’accès à des informations fiables et complètes sur la sexualité et la reproduction est essentiel pour les jeunes. Malheureusement, de nombreux jeunes se retrouvent confrontés à un manque d’informations, à des données erronées ou à des discours stigmatisant. La méconnaissance des méthodes contraceptives, des risques liés aux infections sexuellement transmissibles, des grossesses précoces et du VIH/SIDA conduit souvent à des décisions non éclairées et des comportements à risque. L’accès aux services de santé sexuelle et reproductive est un autre défi majeur. Les jeunes sont souvent confrontés à des obstacles liés à la confidentialité, aux coûts des services, à la distance géographique et à la stigmatisation. La peur du jugement, des parents ou des professionnels de santé peut empêcher les jeunes de se présenter pour des consultations ou des demandes de contraception. La sexualité est un sujet tabou dans de nombreuses sociétés et familles, ce qui entrave la discussion ouverte entre les jeunes et les adultes. Les pressions sociales, les normes de genre et les croyances traditionnelles peuvent influencer les décisions des jeunes en matière de sexualité, souvent conduisant à des choix non consentis, des relations non saines et des grossesses non désirées. L’accès limité aux informations et aux services de santé de reproduction augmente le risque de grossesses précoces et d’infections sexuellement transmissibles chez les jeunes. Ces situations peuvent avoir des conséquences dramatiques sur la santé physique et mentale des jeunes, mais aussi sur leurs perspectives d’avenir et leurs chances de réussite scolaire et professionnelle.

Les Conséquences d’un manque de Soins

Les grossesses précoces peuvent entraîner des complications médicales graves pour les jeunes femmes, notamment des risques accrus de décès maternel, d’accouchement prématuré, de faible poids à la naissance et de complications post-partum. Les IST peuvent causer des infections chroniques, des infertilités et des complications de santé graves, notamment le VIH/SIDA. Les grossesses non désirées, les avortements non sécurisés, les IST et les violences sexuelles peuvent avoir un impact profond sur la santé mentale des jeunes. La culpabilité, la honte, la peur et la stigmatisation peuvent entraîner des problèmes de santé mentale tels que la dépression, l’anxiété et les comportements autodestructeurs. Les grossesses précoces et les IST ont souvent des conséquences socio-économiques négatives. Les jeunes femmes enceintes risquent de devoir abandonner leurs études ou de se retirer du marché du travail. Les familles sont confrontées à des charges supplémentaires pour s’occuper des enfants et assurer leur éducation. Les IST peuvent entraîner des frais médicaux importants et une diminution de la productivité.

Des solutions pour un avenir meilleur

Il est essentiel de promouvoir une éducation sexuelle complète et basée sur les droits humains, accessible à tous les jeunes, dès le plus jeune âge tel prôné par le Fonds des nations unies pour la population de santé de reproduction. Cette éducation doit aborder la sexualité de manière positive, responsable et respectueuse, et fournir des informations factuelles sur la reproduction, les méthodes contraceptives, la prévention des IST et la protection contre les violences. Les organisations locales à l’exemple du centre multifonctionnel de la promotion des jeunes, du centre de promotion de la famille et de la femme ne cessent dans la région du Nord d’organiser des programmes à l’effet de non seulement  renforcer l’éducation des jeunes mais aussi à venir en aide sur le plan matériel à des jeunes issus des couches défavorisées.

Marcus DARE

Réaction

« J’insiste sur l’abstinence. »

Mme Moussa née Aminatou Madani, Expert en santé de reproduction

Le 1er besoin, ce que ce sont des jeunes, nos enfants grandissent sans aucune information au niveau de la famille. Chez nous ici, surtout dans le grand Nord, c’est un sujet tabou. L’enfant grandit et le plus souvent, c’est la fille qui en est victime. L’enfant se surprend avec une grossesse ou encore le garçon se surprend avec une IST, le pire avec le VIH Sida. Au niveau de la santé, on essaie de faire quelque chose mais il faut que cela se fasse complétement au niveau de la famille ; surtout comme on constate que les enfants poursuivent leurs études jusqu’à à un certain âge. Il y’a l’abstinence que nous sommes en train de prôner. On a eu à trouver des enfants à l’université à un certain âge ; dans les échanges, on comprend que ce sont des enfants qui sont abstinents. Nous les encourageons. Et c’est ce qu’il faut aussi encourager dans les familles.  Ces jeunes ont besoin de personnel formé ; ils ont besoin des pairs éducateurs bien formés dans leurs domaines ; car il y’a des informations qui circulent comme quoi si tu ne fais pas de rapports sexuels, tu vas demander malade. Nous, nous disons non. Nous sommes contre cela. C’est l’abstinence et quand ce n’est pas ça, il faut le préservatif pour être à l’abri des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses indésirables. J’insiste sur l’abstinence.

Marcus Dare

Hopital général de Yaoundé, Faux : le Pr Vincent de Paul  Djientcheu n’a pas bénéficié d’une évacuation sanitaire.

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