Lutte contre le paludisme L’appui des ISDC dans l’Adamaoua.

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Les Initiatives Sous Directives Communautaires (ISDC) pilotées par les organisations de la société, contribuent dans le diagnostic du paludisme simple au sein des communautés. Ce qui en fait des acteurs de la lutte contre cette maladie.

 

Selon les chefs de la plupart des districts de santé de l’Adamaoua, le paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, constitue l’une des principales causes des consultations et d’hospitalisation dans les formations sanitaires. Pour faire face à ce problème, le gouvernement camerounais et se partenaires, notamment le fonds mondial de lutte contre le paludisme a mis en place les Initiatives Sous Directives Communautaires. Moyennant une contrepartie supportée par les communes, ces initiatives permettent d’appuyer les familles modestes. En 2023, selon Plan International Cameroun, moins de 50% des aires de santé des districts couverts ont mis en place les ISDC. Ce qui fait un total de 415 agents de santé disponibles pour un besoin de plus de 1087 agents attendus. Le déficit est d’environ 612 agents. Les agents de santé ont en charge la sensibilisation des communautés, du traitement du paludisme simple, des cas aigues des maladies respiratoires et surtout le référencement vers les formations sanitaires.

 

Pour Mohaman Bello, coordonnateur de l’OSCD Jadenga, leur rôle est de : « Coordonner les ISDC du district de santé, de former les agents de santé polyvalents, la mobilisation communautaires pour la lutte contre le paludisme, la sensibilisation, les techniques de l’utilisation correcte de la moustiquaire imprégnée de longue durée d’action et surtout le plaidoyer. » Sans omettre de préciser que : « Les référencements vers les formations sanitaires pour le traitement gratuit du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, et la sensibilisation de masse pour la lutte contre la mortalité dû au paludisme ». Des actions qui font dire au chef du district de Dang, docteur Yannick Jame Afane que : «  Ces agents jouent un rôle important dans les actions communautaires. Ce qui contribue à mieux lutter contre le paludisme qui reste l’une des causes de consultation dans les formations sanitaires du district. ».

 

Dans cette lutte contre le paludisme, les Initiatives Sous Directives Communautaires (ISDC) bénéficient de l’appui de Plan International Cameroun qui apporte un appui logistique aux acteurs sur le terrain. C’est le cas tout récemment avec la remise des motos tout terrain pour les interventions dans 8 districts de santé de la région. « Les difficultés telles que la transmission des documents et rapports à temps, pour ne pas dire la collecte préalable, et également la participation aux différentes réunions et rencontres dans le cadre de leurs activités, ont été présentées comme étant des goulots d’étranglement. Alors, il avait été jugé opportun de mettre à disposition du matériel roulant qui permettrait qu’il puisse facilement collecter ses documents et puis les acheminer à temps. Et ces motos rentrent dans le cadre d’un renouvellement, parce qu’ils avaient déjà des motos, mais qui étaient vétustes et ne parvenaient donc justement plus à satisfaire à leurs besoins. Alors, avec des actions de plaidoyer qui sont remontées depuis la base, nous avons donc eu l’accord pour pouvoir mettre à disposition ces motos » explique Eric Tchana, responsable régional du projet ISDC dans l’Adamaoua à Plan International Cameroun, lors de la remise du matériel aux organisations de la société civile de district.

 

Lors de la réunion de plaidoyer en faveur des ISDC tenue en 2023 à Ngaoundéré, en 2022, selon les chiffres, les agents de santé chargés de la mise en œuvre des ISDC ont réalisé pour le paludisme, 85% de cas testés avec 95% de prescriptions des ACT. Les cas graves détectés par ces agents sont de 5230, plus de 51%. Pour accompagner les pouvoirs publics dans cette lutte, les collectivités territoriales décentralisées de l’Adamaoua ont engagé depuis 2023 des actions en faveur de la santé. Dans la commune de Ngaoundéré 3ème par exemple, le maire Mohamadou Bassirou s’est résolu à allouer 3% du budget de la commune à la santé. Ce qui va en droite ligne du Plan Stratégique National de la Santé 2021-2025.

 

Par Jean Besane Mangam

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