En prélude à la 13e journée africaine de lutte contre les faux medicaments, une conférence s’est tenue à l’hôpital régional annexe de Mokolo en présence du sous-prefet de l’arrondissement de Mokolo Atangana Zoa Evaris le 15 octobre dernier.
À Mokolo, la proximité de la ville avec la frontiere du Nigeria suscite la proliferation des faux medicaments dans la rue. Pire, même dans les formations sanitaires et à l’hôpital régional annexe de Mokolo ces produits illicites sont en circulation. Ainsi, en prélude à la journée africaine de lutte contre les faux médicaments une conférence de sensibilisation du personnel de santé de l’hôpital s’est tenu. C’est la salle de réunion de l’hôpital régional annexe de Mokolo qui servait de cadre. Maire de Mokolo, chef de district, directeur de l’hôpital régional annexe de Mokolo, sous-préfet ont répondu présent à l’initiative. La conférence qui avait pour fil conducteur le thème la lutte contre les faux médicaments, une responsabilité de tous. Trois sous thèmes ont constitué les exposés de la conférence. La vente illicite des médicaments, les produits falsifiés et la prescription médicale présentés respectivement par Dr. Njigou Abdoul et Dr. Fadil Donkou. Au terme des exposés et la phase des questions réponses les partis prenantes ont été exhortés à unir leurs efforts afin de combattre cette vente illicite des médicaments.
À l’hôpital régional annexe de Mokolo, le combat ne date pas d’aujourd’hui. « La lutte contre la vente illicite des médicaments fait partie des objectifs de l’administration de l’hôpital. Cette lutte est menée par la commission anti-corruption de l’hôpital qui essaie de dénicher les mauvaises pratiques. On observe quelques cas à l’hôpital mais on prend des mesures à chaque fois. On n’a eu d’ailleurs à se séparer de plusieurs collaborateurs à cause de cette faute. C’est une activité de chaque jour intégrée dans notre agenda quotidien à l’hôpital. Ces actions nous encouragent à poursuivre le combat afin d’éradiquer ce phénomène et rendre à 00% les cas de ventes illicites de l’hôpital régional annexe de Mokolo. », explique Dr Ahmadou Louac, directeur de l’hôpital régional annexe de Mokolo.
La commune de Mokolo dans ce même d’ordre d’idée se dit disponible à mener sans relâche cette guerre contre les faux médicaments. « La mairie de Mokolo s’engage à combattre les médicaments illicites en mettant tout en œuvre pour éradiquer ce phénomène à Mokolo », souligne l’autorité municipale représenté par GABAI. Le district de santé de Mokolo pense que le personnel de santé devrait dénoncer les vendeurs des faux médicaments. « Il faut que le personnel de santé de l’hôpital dénonce cette pratique illicite de vente de faux médicaments. La médecine illégale à domicile est à éradiquer. Le district de santé compte mettre sur pied avec l’appui de l’autorité administrative un comité de lutte contre la vente illicite des médicaments » nous en dit Assana Moudoum Bahama, chef de district de santé de Mokolo. Chez les pharmaciens, ils pensent que tous les acteurs doivent s’impliquer pour combattre ces faux médicaments. « C’est un combat de tous professionnels de santé, ce n’est pas une affaire de pharmaciens seulement. En quittant du prescripteur du médicament via la chaine d’approvisionnement, en passant par les aides-soignants et les infirmiers. Par ce transit, il peut avoir un détournement médicaments avec ceux qui sont illicites. Voilà pourquoi on n’a convié à cette conférence les autorités administratives et municipales afin que tous s’impliquent dans cette guerre contre les faux médicaments », rapporte Dr Njigou Abdoul, pharmacien hôpital régional annexe de Mokolo.
Le sous-préfet de l’arrondissement de Mokolo présente les stratégies de lutte contre les faux médicaments. « La lutte permanente ces derniers temps s’est accélérer avec un certain nombre d’actions que nous avions commencé à mener avec le district de santé de Mokolo. Nous comptons sur les uns et les autres pour la dénonciation des cas d’installations au quartier des pseudo-officines qui vendent des faux médicaments. Nous allons intensifier la lutte contre l’entrée de ces produits sur notre territoire en provenance de l’extérieur par des réseaux pas facile. Nous comptons sur le personnel de santé qui doivent sensibiliser dans les formations sanitaires et sur le terrain » explique Evaris Atangana Zoa, sous-préfet de Mokolo. La chasse aux faux médicaments est ainsi lancer à Mokolo, les contrevenants sont avertis.
Nikodemus HINSIA