Dans une audience accordée à cinq responsables des Agences Onusienne (Unpfa, Onusida, Onufemmes, Unesco, et Unicef), Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique ont débattu sur le projet le « Education Plus ».
Il s’agit d’un projet qui vise à réduire les nouvelles infections à Vih parmi les adolescentes et jeunes femmes, à travers le maintien des filles à l’école jusqu’à la fin du secondaire, ceci parce que la scolarisation prolongée est un moyen important pour la protection contre le Vih mais vise également à renforcer l’autonomie des adolescents et des jeunes femmes pour efficacement jouer leur rôle dans la société.
Selon le Fonds des Nations Unies pour la Population, 41% des filles ont une connaissance complète du Vih, 20% chez les filles de 15-24 ans contre moins d’1% chez les jeunes garçons de la même tranche d’âge, 19% des filles de la même tranche d’âge ont déjà eu un enfant et l’utilisation de la contraception n’est pas répandue auprès des jeunes filles. Cet état de choses conduit à un taux élevé de mortalité néonatale. Le projet « Education Plus » est mis en œuvre pour réduire les inégalités qui nuisent fondamentalement au développement de cette frange sensible de la population.
La coopération entre le Minjec et les agences du Système des nations Unies, s’est articulée autour des divers domaines d’intervention dont l’équipement des Cmpj en matériel (informatique, couture, audiovisuel, mobilier de bureau, matériel de premiers soins en vue de la mise sur pied des prestations de services) ; la mise en œuvre de l’éducation sexuelle intégrée (Esi) en milieu extrascolaire à travers la formation des formateurs, encadreurs des Cmpj et pairs éducateurs en Esi, le développement des modules d’Esi adaptés aux jeunes du milieu extrascolaire ; l’offre de services de santé adaptée aux adolescents jeunes à travers des campagnes de mobilisations et de sensibilisations des jeunes sur l’Esi, de dépistage volontaire et gratuit du Vih et équipement de trois CMPJ ; la promotion de la participation des jeunes par le renforcement des capacités et information des jeunes sur les ODD et de Dividende Démographique ; le renforcement de capacités et information des jeunes sur la prévention de l’extrémisme violent.
Par ailleurs, le Minjec a signé avec l’Unfpa un plan de travail 2021, élaboré suivant une démarche participative et concertée d’un budget total révisé de 138.868 Usd. La représentante Unesco a parlé de l’apport de l’éducation dans le cadre de « Education Plus » en soulignant qu’il concerne à la fois les plans formel et informel. Ce travail nécessitant la formation des enseignants Camerounais pour atteindre ce but de façon optimale. D’après elle, les perspectives futures de collaboration pourraient concerner l’amélioration des curricula d’éducation, un accent particulier sur l’éducation non formelle, la prise en compte des personnes handicapées, vulnérables. Elle a achevé son propos en rappelant la synergie des Agences Onusiennes pour les financements et la recherche de financements afin de faciliter l’implémentation des différents projets ciblant la Jeunesse.
Le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, à la suite des responsables onusiens a rappelé l’importance des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes. Il a souligné que ce sont en réalité des structures rattachées au Minjec, dans lesquelles peuvent agir des acteurs publics ou même privés. De plus, le système de fonctionnement des Cmpj peut permettre un développement de l’éducation non formelle tel que mentionné précédemment par les responsables.
Un accent pourrait être mis sur le développement de ces structures pour véritablement accompagner le projet « Education Plus ». Le Ministre souligne par ailleurs, l’importance d’une synergie afin d’intégrer l’initiative Youth Connekt au projet présenté pour faciliter la communication auprès des jeunes. Enfin, le ministre a déclaré son adhésion aux initiatives de ce projet et sa satisfaction pour la mise sur pied de cette large synergie.
Jean-Claude KENDEG