Maladies à transmission vectorielle – Les parties prenantes se concertent pour des solutions idoines
Sous l’impulsion du Centre for Research in Infectious Diseases (CRID) et du ministère de la Santé Publique, les acteurs du domaine de la lutte contre les maladies à transmission vectorielle ont tenu la deuxième session annuelle le 25 novembre 2020 à Mbankomo dans le département de la Mefou-Akono. Le Groupe consultatif technique sur la lutte antivectorielle (TVCAG) s’est réuni pour une évaluation et trouver des solutions pour éradiquer les vecteurs.
Les insectes tels que les moustiques, la mouche tsé-tsé et bien d’autres insectes transmettent des maladies à l’Homme. Le paludisme, la maladie du sommeil, la fièvre jaune, les filarioses et la dengue sont des maladies à transmission vectorielle. Résultant à plusieurs décès dans le monde, et particulièrement dans les pays de l’Afrique noire, l’économie tout entière en subi des coups. Les dispositions qui jadis ont été prises ne résultent plus à rien car les vecteurs (insectes) ont développé des stratégies pour y résister. L’on note également un manque de chercheurs aptes à développer et évaluer des approches innovantes contre les vecteurs.
Réuni ce jour dans le cadre du Groupe consultatif technique sur la lutte antivectorielle (TVCAG), il était question d’accroitre les capacités scientifiques des chercheurs africains, dans l’optique de développer des solutions durables et de mettre en place des partenaires dans le but de réduire le fardeau des maladies à transmission vectorielle en Afrique subsaharienne. En outre, il était aussi question de développer des stratégies fondées sur des données probantes pour la lutte contre les maladies à transmission vectorielle en Afrique, de mettre sur pied le financement d’un comité national consultatif sur la lutte antivectorielle, de renforcer la résilience des pays africains face aux épidémies dues aux maladies à transmission vectorielle par le financement des projets de recherches opérationnels et d’accroitre le leadership des scientifiques et des biologistes africains.
Le projet du Partenariat pour accroitre l’impact de la lutte anti-vectorielle (PIIVEC) coordonner par le Centre for Research in Infectious Diseases (CRID)entend par cette deuxième session annuelle vise à apporter un appui substantiel aux efforts du gouvernement Camerounais dont le soucis permanente est d’améliorer la santé de la population, de contribuer à une réduction significative de la morbidité et de la mortalité dues aux maladies à transmission vectorielle, et aussi pour contribuer à la formation des jeunes scientifiques inscrits aux niveaux Master et PhDdans les universités camerounaises.
Jean-Claude KENDEG
Réactions
Ngu Paul Nembo, représentant du ministre de la Santé Publique
« C’est un problème de santé publique dont le ministère en charge de la santé est engagé dans le combat »
Quand nous parlons de la lutte antivectorielle, il s’agit de plusieurs maladies. C’est un problème de santé publique dont le ministère en charge de la santé est engagé dans la lutte contre les maladies transmises par les vecteurs. A voir comment le paludisme impacte notre économie, il est important pour les acteurs dans le secteur de se mettre ensemble pour trouver des solutions. Nous avons besoin de travailler avec tous les parties prenantes tels que le CRID et le projet PIIVEC pour s’assurer que nous parlons d’une même voix pour la lutte contre les maladies transmises par les vecteurs. Et à la fin de cette session de travail,nous attendons des recommandations spécifiques utiles pour la lutte contre les maladies vectorielles.
Charles Wondji, Directeur Exécutif du CRID
« Cette rencontre du TVCAG est davantage de defédérer les énergies »
Il faut dire que le CRID est un jeune centre de recherche qui en trois années d’existence, nous avons fait des contributions significatives dans la lutte contre les maladies à transmission vectorielle. Nous avons par exemple le projet PIIVEC qui a mis sur pied ce comité consultatif sur la lutte antivectorielle. Et à travers ce comité, le CRID a aidé au financement de sept projets de recherches opérationnelles. Nous concourons à former la prochaine génération des chercheurs camerounais. Cette rencontre du TVCAG est davantage de fédérer les énergies pour qu’ensemble les différents acteurs dans le milieu de la lutte antivectorielle se parlent et ne travaille pas de manière isolée. Auparavant,malheureusementc’est ce qui s’est fait. Chacun dans son domaine ou ministère travaillait de manière isolée. Comme les maladies à transmission vectorielle impliquent plusieurs acteurs. Si ces acteurs ne fédèrent pas leurs efforts et trouver les solutions idoines,alors on n’avancera pas.
Flobert Njiokou, Coordonnateur du projet PIIVEC
« Il y a donc plusieurs stratégies qui sont mises en place pour des solutions idoines »
Plusieurs maladies sont transmises par les vecteurs. Et comme le Cameroun a un climat que les vecteurs adorent, tout ces vecteurs sont représentés. Nous sommes permanemment en risque. Il y a donc plusieurs stratégies qui mises en place pour des solutions idoines. Le PIIVEC s’est basé sur plusieurs choses. D’abord la formation, réunir les experts de divers horizons, pour qu’ils puissent échanger et pouvoir trouver les solutions au lieu que chacun travaille dans son coin.
Propos recueillis par Jean-Claude KENDEG