Maladies bucco-dentaires: Plus de 480 millions de personnes souffrent dans la région africaine de l’OMS
Il s’agit des pathologies comme les caries dentaires, les parodontopathies et les pertes de dents, qui sont pourtant évitables pour la plupart. La charge épidémiologique due aux affections bucco-dentaires met en évidence de profondes inégalités, dont l’impact accable de manière disproportionnée les populations marginalisées.
Une bonne santé bucco-dentaire, somme toute, est une composante essentielle d’un bon état de santé général, du bien-être et d’une bonne qualité de vie. Dans la Région africaine de l’OMS, plus de 480 millions de personnes souffrent de maladies bucco-dentaires comme les caries dentaires, les parodontopathies et les pertes de dents, qui sont pourtant évitables pour la plupart. La charge épidémiologique due aux affections bucco-dentaires met en évidence de profondes inégalités, dont l’impact accable de manière disproportionnée les populations marginalisées.
Le noma, par exemple, est une maladie qui ronge la bouche et le visage des jeunes enfants essentiellement. Faute de traitement, cette maladie peut s’avérer mortelle dans 90 % des cas. Le noma est un marqueur de l’extrême pauvreté et touche principalement l’Afrique subsaharienne. De nombreux facteurs peuvent causer les affections bucco-dentaires, notamment une mauvaise alimentation riche en sucre, le tabagisme, l’usage nocif de l’alcool, une mauvaise hygiène et d’autres déterminants sociaux. Ces mêmes facteurs sont aussi à l’origine des maladies non transmissibles.
À ce titre, nous avons une occasion unique d’inscrire la santé bucco-dentaire au rang des priorités, afin d’apporter une contribution directe à la réduction des maladies non transmissibles et à l’atténuation de leurs facteurs de risque connexes. Dans ce contexte, les États Membres ont approuvé, en 2016, la Stratégie régionale pour la santé bucco-dentaire 2016-2025, qui vise à intégrer la santé bucco-dentaire dans la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles en vue d’instaurer la couverture sanitaire universelle.
L’OMS fournit un appui technique et financier aux pays pour qu’ils puissent mettre en œuvre cette stratégie régionale. Les activités comprennent l’élaboration des stratégies nationales, le renforcement des capacités des agents de santé, l’adoption d’un modèle efficace de dotation en personnel pour accélérer la mise en œuvre des options de politique générale en matière de santé bucco-dentaire, et le renforcement de la surveillance intégrée en synergie avec divers partenaires.
À titre d’exemple, dans le cadre du programme régional contre le noma du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 10 pays prioritaires ont bénéficié d’un appui pour développer et mettre en œuvre un programme national intégré de lutte contre le noma. Cabo Verde, le Kenya, le Malawi, le Niger, le Sénégal et le Zimbabwe ont aussi bénéficié d’un accompagnement dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre de leurs stratégies nationales pour la santé bucco-dentaire. Un cours de formation en santé bucco-dentaire destiné aux agents de santé communautaire est en phase d’élaboration, dans le but d’amener ces agents jouer leur rôle dans la promotion de la santé bucco-dentaire au sein des communautés.
À ce jour, les ministères de la santé de 38 États Membres de la Région africaine de l’OMS disposent d’une unité de santé bucco-dentaire, et 17 États Membres ont rédigé au moins un document national sur la santé bucco-dentaire. Plusieurs États Membres de la Région ont élargi l’accès aux dentifrices fluorés de bonne qualité pour prévenir les caries dentaires, et plus de la moitié d’entre eux ont intégré les services de santé bucco-dentaire dans les ensembles types de soins de santé essentiels. En dépit de ces avancées, d’autres défis restent à relever.
On peut citer : le manque de volonté politique, qui relègue la santé bucco-dentaire au second plan ; les contraintes en matière d’allocation des ressources ; et l’inadéquation des capacités techniques. Dans la Région africaine de l’OMS, on compte 3,3 dentistes pour 100 000 habitants, soit moins d’un dixième de la moyenne mondiale, qui est de 32,8 dentistes pour 100 000 habitants.
Stratégies nationales
Les perturbations des services de santé bucco-dentaire occasionnées par la riposte à la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) ont exacerbé les contraintes observées dans la Région. Le déficit d’informations actualisées concernant la charge des maladies bucco-dentaires sur les populations du continent est aussi à déplorer, car les indicateurs y afférents sont rarement pris en compte dans les systèmes nationaux d’information sanitaire.
Le Bureau régional saisit l’occasion que nous offre cette Journée pour exhorter les ministères de la santé à accorder la priorité à la santé bucco-dentaire, aux côtés d’autres programmes prioritaires en faveur de la santé et du développement. Une telle démarche doit être adossée sur des stratégies nationales de santé bucco-dentaire dotées de financements, ainsi que sur des interventions visant à agir sur les facteurs de risque communs de maladies non transmissibles.
La fourniture de services de santé bucco-dentaire d’un bon rapport coût-efficacité au niveau des soins primaires s’avère essentielle dans le cadre d’un modèle efficient de dotation en personnel, tout comme l’appui fourni à l’action des pouvoirs publics par les organisations non gouvernementales, la société civile et le secteur privé.
Par ailleurs, des mesures concrètes doivent être prises pour limiter la distribution, la promotion et la vente des produits qui sont à l’origine des maladies bucco-dentaires, tout en améliorant l’accès à des équipements, à des appareils et à des produits de santé bucco-dentaire d’un prix abordable, sûrs, efficaces et de qualité. Nous invitons tout un chacun à prendre en main sa propre santé bucco-dentaire, en adoptant un mode de vie sain et en optant pour une alimentation équilibrée, pauvre en sucres et riche en fruits et légumes. Maintenons une bonne hygiène bucco-dentaire en nous brossant les dents deux fois par jour avec un dentifrice fluoré.
Elvis Serge NSAA
« Il est nécessaire d’avoir une bonne hygiène pour éviter les caries et les gingivites »
Chirurgien-dentiste au cabinet dentaire « ma sulamite » situé en face de l’hôpital de la caisse à Essos à Yaoundé, il nous parle de l’importance de l’hygiène dentaire.
C’est quoi l’hygiène dentaire ?
L’hygiène dentaire est le fait de prendre soin de sa cavité buccale et essentiellement d’avoir une technique de brossage efficace de ses dents.
Comment et combien de fois l’on doit se brosser les dents par jour pour avoir une bonne hygiène dentaire ?
La nécessité d’une hygiène dentaire est de prévenir toute éventuelle apparition de pathologies bucco-dentaires qui apparaît dès lors qu’on à la présence d’un tartre caractérise par la formation des débris alimentaire et des bactéries dans notre bouche.
Il faut se brosser les dents au moins 2 fois par jour le matin après le petit déjeuner et le soir avant le coucher. Utiliser une brosse à dent souple, utiliser une pâte dentifrice fluorée, une technique de brossage normal (dans la cavité au niveau dent postérieur supérieur brosser du haut vers le bas, et sur les fossettes faire des tours et tirer vers l’extérieur et sur les dents antérieures en brossant du haut vers le bas.
Ensuite au niveau des dents inférieurs, ceux postérieur brosser du bas vers le haut sur les fossettes brosser en cercle et tiré vers l’extérieur, ceux antérieur brosser du bas vers le haut), brosser au mois pendant 2 à 3min, utiliser le fil inter dentaire, utiliser les brossettes inter dentaire, consulter un dentiste après chaque 6 mois pour effectuer un détartrage .
Quelles peuvent être les maladies que court celui qui ne respecte pas l’hygiène dentaire ?
Il pourrait avoir la carie dentaire, ou des maladies cardiovasculaires
Pourquoi se brosse-t-on les dents ?
Il est nécessaire d’avoir une bonne hygiène pour éviter les caries, les gingivites.
Réalisée par Chantal LEBA (Stg)