Dans un contexte où les jeunes sexuellement actifs supportent 70% de la charge morbide des hépatites virales, le Vih, chlamydia, syphilis, gonococcie, trois jeunes collégiens anglais ont mis au point un préservatif qui change de couleur lors au contact d’Infections sexuellement transmissibles.
D’après les dires, le dit préservatif utilise un capteur intégré dont la couleur se modifie en fonction de la bactérie ou de l’infection détectée. Les étudiants expliquent qu’il peut devenir vert en cas de chlamydias, jaune en cas d’herpès, violet pour le papillomavirus, vert pour la chlamydia, ou encore bleu pour la syphilis.
Au contact de la bactérie, des molécules présentes dans le latex, s’activent et donnent une teinte fluorescente au préservatif. Ce concept est l’œuvre de Daanyaal Ali, 14 ans, Muaz Nawaz, 13 ans et Chirag Shah, 14 ans, tous trois élèves à l’Isaac Newton Academy d’Ilford à Londres. Le modèle S.T.EYE, présenté par ces trois étudiants britanniques est un préservatif qui est capable de changer de couleur en cas de contact avec une infection sexuellement transmissible (Ist).
Le nom S.T.EYE est une contraction de deux termes : Ist (en français : Infections sexuellement transmissibles) et eye, l’œil, qui rappelle que ce préservatif est un appel à la vigilance. Ce petit miracle est rendu possible grâce à la présence d’anticorps implantés sur le latex qui compose le préservatif et qui change de couleur en fonction des antigènes repérés. La capote possède une très fine couche de molécules qui sont capables de réagir à certaines bactéries apparemment, liées aux maladies. Les molécules deviennent ensuite fluorescentes (mais d’une certaine couleur). Ces préservatifs sont une aubaine pour notre société, des vies seront sauvées. En effet, les malades peuvent plus facilement diagnostiquer leur Ist sans passer par les hôpitaux. C’est fini le prélèvement du sang dans les hôpitaux.
C’est dans le cadre d’un concours de design réputé en Angleterre, « le TeenTech Awards », qu’ils ont mis au point ce prototype qui leur a permis de remporter le premier prix. Bien sûr, l’usage risque d’être limité et les trois jeunes savent que cela pourrait être gênant de faire la détection juste avant ou même pendant l’acte sexuel. Daanyaal Ali explique qu’ils voulaient « créer quelque chose qui permette de détecter les Ist de la façon la plus sûre qui soit, de façon à ce que les gens agissent directement depuis leurs propres maisons sans passer par les procédures envahissantes des médecins ». Il explique également qu’il pense que ces préservatifs donneront la possibilité aux utilisateurs, de prendre de meilleures décisions avant tout rapport sexuel.
Leur invention n’est qu’un prototype pour le moment. Mais selon les trois étudiants, de nombreuses entreprises seraient déjà dans les starting blocks pour produire à grande échelle ces préservatifs. Ceci pourrait bel et bien être une révolution dans la vie de couple et la vie sexuelle des humains, dans ce monde où le taux de contamination aux Ist (Mst) est toujours aussi croissant.
Elvis Serge NSAA