Marathon international de Douala : Les athlètes kényans déçus

Le marathon international de Douala a laissé un goût amer chez les athlètes kényans. En effet, les organisateurs de la compétition ont décidé de retarder le paiement des primes de participation en attendant les résultats des tests anti-dopage. Cette décision a suscité la colère et la déception des athlètes kényans, qui avaient été promis un paiement immédiat après la course.

« Notre problème est que le comité d’organisation nous a promis de nous payer juste après le marathon. Mais après la course, ils ont tous disparu », a déclaré un athlète kényan au micro du journal télévisé à Equinoxe le lundi 28 octobre 2024 à 20 heures. « Ces athlètes qui s’apprêtent à retourner au Kenya, le cœur lourd, le portefeuille vide, ne cachent pas leur déception ». Les athlètes kényans, dont deux d’entre eux sont les vainqueurs de la septième édition de la compétition, attendent toujours le paiement de leurs primes de participation, qui s’élèvent à au moins 5 millions de francs CFA. « Nous voulons juste que les organisateurs nous payent notre argent comme convenu pour que nous puissions enfin rembourser nos dettes », a ajouté un autre athlète.

Du côté des organisateurs, la position est claire : aucun prix ne sera versé avant l’obtention des résultats des tests anti-dopage, comme le stipule le nouveau règlement de la compétition. « Cette année, nous avions le chronométrage électronique, qui nous permettait de voir l’équipe sur le terrain. Il y avait également le test anti-dopage. Nous avons effectué des prélèvements sur les athlètes vainqueurs, nous avons fait les analyses et une fois que les résultats seront sortis, nous pourrons valider ces résultats et procéder au paiement », a expliqué un responsable de l’organisation.

Mais les athlètes kényans ne sont pas convaincus par cette explication. « C’est un véritable jeu de dupes », a déclaré un athlète. « Nous avons dû emprunter de l’argent au Kenya pour payer nos visas et venir participer à la compétition au Cameroun. Nous attendons juste que les organisateurs respectent leur engagement et nous paient notre argent. »

 Les organisateurs ont publié un communiqué pour expliquer leur position et ont mentionné que chaque course a son propre règlement. « L’article 10 est très clair à ce sujet », a ajouté le responsable de l’organisation. Mais pour les athlètes kényans, la situation est claire : ils veulent leur argent et ils veulent le maintenant. « Nous allons attendre et voir ce qui va se passer », a déclaré un athlète. « Mais nous ne sommes pas prêts à abandonner. Nous allons faire tout ce qu’il faut pour obtenir notre argent ».

Elvis Serge NSAA 

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