Depuis plus d’un mois, ces populations peinent à avoir ce précieux liquide. Un état des choses qui n’est pas sans conséquence sur le quotidien et la santé de celles-ci.
Des sceaux à la main, des pousses et brouettes plein de bidons vides, voilà le quotidien de la population de Maroua à la recherche de l’eau. Ici, les populations sont nombreuses dans la rue pour obtenir une petite quantité pour les besoins nécessiteux. À cet effet, il faut parcourir de longue distance, voir passer des nuits blanches devant les robinets. « Le manque d’eau potable est réel et devient inquiétant. Moi particulièrement, cette situation rend mon quotidien très difficile. Je dois faire face à des coupures fréquentes d’eau, ce qui rend les tâches quotidiennes comme la cuisine, la lessive ou même simplement se laver très compliquées. De plus, l’eau disponible n’est pas toujours de qualité, ce qui peut nous poser des problèmes de santé. La situation que nous vivons est intolérable et nécessite une action urgente des autorités compétentes. Nous souffrons au quotidien de ce manque d’eau potable et il est impératif que des solutions durables soient mises en place pour garantir l’accès à l’eau pour tous. Les autorités locales doivent prendre des mesures concrètes pour résoudre ce problème et assurer le bien-être de la population », a expliqué Alioum Abdallah, habitant du quartier Diguirwo.
robinet sans eau à Doualaré
Le cri d’alerte des populations
Dans certains quartiers comme Doualaré par exemple, les habitants vivent le calvaire, car les vendeurs ambulants d’eau exigent la somme de Mille Cinq Cent Francs CFA pour huit bidons de vingt litres. Il faut l’admettre, chaque saison sèche les populations de cette partie du pays sont exposées à un manque d’eau et des coupures d’électricité, d’où leur appel à Camwater et Eneo à améliorer la qualité de service. Depuis l’an dernier avec le lancement des chantiers de réhabilitation de la voirie urbaine de Maroua, certains habitants des quartiers comme Domayo, Djarengol et Hardé expriment leur ras le bol sur la destruction des tuyaux par les engins des entreprises cocontractantes, un non branchement jusqu’à ce jour.
Aminata habite le quartier Domayo. « Nous vivons mal ce manque d’eau …il faut débourser de fortes sommes pour se procurer de l’eau potable chez les vendeurs qui parfois limite même la consommation. En 2024 le problème d’eau ne devrait plus exister car c’est un indicateur fort de développement. La camwater devrait vraiment prendre en compte les préoccupations des populations, les robinets doivent couler à flot.Maintenant l’initiative d’approvisionnement en eau par camion-citerne dans les quartiers pour moi je pense que c’est de la moquerie. Ce n’est pas la solution ! On veut voir nos robinets couler », a précisé la jeune mère.
Un pousseur rencontré à Domayo
Face à ces multiples difficultés, la visite de travail de Blaise Moussa, Directeur Général de la Camwater récemment à l’Extrême-Nord a permis d’identifier et d’évaluer la situation sur le terrain et de trouver des solutions durables pour le bien-être de tous. Avec les travaux de remise à niveau des anciens forages, l’on espère voir un changement à travers le projet « neuf ville » dont Maroua est aussi bénéficiaire.
Samuel ADJEWA