Mpox en RDC : La transmission zoonotique reste dominante, mais un nouveau variant inquiète

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Une étude récente révèle que la transmission du virus mpox en République démocratique du Congo est principalement due à un contact avec des animaux. Cependant, l’émergence d’un nouveau variant plus transmissible entre humains suscite de nouvelles préoccupations.

 La République démocratique du Congo (RDC), épicentre de nombreuses épidémies, est confrontée à une recrudescence de cas de mpox. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Cell, apporte des éclairages inédits sur les mécanismes de transmission de ce virus en Afrique centrale.

Les chercheurs ont analysé le génome de plus de 300 virus mpox prélevés en RDC entre 2018 et 2024. Leurs résultats montrent que la transmission zoonotique, c’est-à-dire de l’animal à l’homme, reste le mode de transmission dominant. Cependant, un nouveau variant du virus, appelé clade Ib, a été identifié et se propage rapidement dans certaines régions du pays. Ce variant, caractérisé par des mutations génétiques spécifiques, semble favoriser la transmission interhumaine, notamment par contact sexuel.

La RDC est confrontée à une situation épidémiologique complexe. D’une part, la transmission zoonotique continue d’alimenter les flambées épidémiques, en particulier dans les zones rurales et forestières. D’autre part, l’émergence du clade Ib pose de nouveaux défis pour le contrôle de l’épidémie, car ce variant est plus contagieux entre humains.

Ces nouvelles découvertes soulignent l’importance de renforcer la surveillance épidémiologique en RDC et dans les pays voisins. Il est essentiel de mieux comprendre les réservoirs animaux du virus et les facteurs qui favorisent la transmission zoonotique. Par ailleurs, il faut mettre en place des stratégies de prévention efficaces pour limiter la propagation du clade Ib et protéger les populations les plus vulnérables.

La lutte contre le mpox en RDC est un défi de taille. Les systèmes de santé sont fragilisés par de nombreux conflits et l’accès aux soins est limité dans certaines régions. De plus, les connaissances sur le virus et les moyens de le combattre sont encore limitées.

Les résultats de cette étude apportent de précieuses informations pour mieux comprendre l’épidémie de mpox en RDC. Ils soulignent la nécessité d’une approche globale et coordonnée pour lutter contre cette maladie, en combinant des actions de surveillance, de prévention et de traitement.

Charone Ndogmo/ ird.fr

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