Face aux Hommes de médias le 12 novembre 2020, ils étaient plus de 10 Organisation non gouvernementale à demander aux gouvernants d’augmenter le budget à 15% du budget national pour un bon system de santé.
Selon les prescriptions de l’Organisation mondiale de la santé, les états doivent consacrés 15% du budget national à la santé. Ce domaine qui est un maillon essentiel pour le développement est parfois négligé par les décideurs. Cela résulte à un faible pourcentage consacré à la santé. Au Cameroun, et dans plusieurs autres pays de l’Afrique le taux est toujours faible et ce situe de 5 à 10%. Bien que les acteurs de la société civile ne cessent de plaider pour une augmentation.
L’état des lieux
Le constat est très alarmant. Il est même effrayant. Dans une déclaration rendue publique ce jour il est indiqué que « au terme de l’année 2019, le paludisme ne représentait que 20% de motif de consultations en milieu hospitalier, 2,6 millions de cas confirmés, 4510 décès rapportés dans les formations sanitaires, soit un par jour, 89 décès rapportés chez les femmes enceintes, soit un décès liés au paludisme par jour. 1164 décès rapportés chez les mois de 5 sans, soit 3 décès pour le paludisme par jour, 26% des absences en milieu professionnel et 40% des dépenses de santé des ménages. ». Pour ce qui est de la tuberculose, selon la même déclaration, il est indiqué que « en 2019, 24582 cas de tuberculose toutes formes confondues ont été dépisté dans l’ensemble des centres de dépistage du pays. Soit 63 nouveaux cas dépistés par jour. Parmi ces cas, 1273 enfants sont dépistés soit 3 nouveaux cas par jour ». Ces statistiques données sont hormis la pandémie du Coronavirus qui elle aussi a été auteure de plusieurs décès au Cameroun.
Pour parvenir à cette augmentation voulue par les acteurs de la société civile, il faut mettre à contribution les représentants du peuple qui sont les députés et aussi certaines personnalités publiques. Ils étaient députés, artistes présents ce jour qui ce sont joint dans la lutte contre ces maladies. Cabral Libii député à l’Assemblée nationale et l’humoriste Moustik le Karismatik. Lesdites figures publiques se sont engagées à plaider auprès des pouvoirs publics pour une augmentation du budget.
Jean-Claude KENDEG
Réactions
« Nous espérons que d’autres champions vont suivre, parce qu’il est vraiment temps que nous Africains, prenions notre santé en main »
Olivia Ngou, Directrice Exécutive d’Impact Santé Afrique Cameroun
L’objet de cette rencontre est d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur le fait que le paludisme, le VIH sida et la tuberculose qui sont des maladies comme toute les autres et font des ravages dans nos sociétés ne doivent pas être oubliée. C’est donc important pour les leaders Camerounais, parlementaires et ministres de se mobiliser ce mois de Novembre pendant la session parlementaire pour qu’il y’ai une forte augmentation du budget national de l’état alloué à la santé pour pouvoir augmenter nos systèmes de santé. Cela pourrait augmenter le niveau de système de santé qui nous permettra de faire face aux pandémies telles que citées plus haut, et qui risquent de faire plus de ravages que la Covid-19 qui a des conséquences en ce moment. C’était donc notre message et nous sommes heureux d’avoir reçu l’engagement formel des honorables Cabral Libii, de Mengue et de notre champion Moustik le charismatique. Nous espérons que d’autres champions vont suivre, parce qu’il est vraiment temps que nous Africains, prenions notre santé en main, et qu’on développe nos solutions pour faire face à ces maladies, car personne ne le fera à notre place si nous ne sommes pas prêts à faire face à ces pandémies qui nous minent depuis des années. J’exhorte les médias à nous accompagner pour faire face à cela, car il n’ya pas assez de communication autour du VIH, du SIDA et de la tuberculose.
«Mes collègues et moi avons pris l’engagement de veiller là dessus en interpellant le gouvernement pour qu’il n’y ai pas une baisse de prise en charge et de financement pour ces maladies. »
Cabral Libii, député à l’Assemblée Nationale
Mon sentiment est un sentiment de peur, de crainte de ce que certaines maladies du fait de la Covid-19 connaissent une flambée dans notre pays, non pas seulement à cause de la Covid-19, parce que si ce n’est que pour la Covid-19, pour 22433 cas en novembre2020, nous avons 21510 cas ont retrouvé la guérison. Ce qui est une performance extraordinaire. Ce qui me fait dire que le problème n’est pas là. Le problème c’est que nous avons un système de santé extravertie, et pour beaucoup, la lutte contre certaines maladies dépend des aides de certaines fondations étrangères, de certains programmes d’accompagnement et de financement étrangers. Le problème c’est que la Covid-19 frappe durement ces pays, et du coup, ces organisations, pays et autres bailleurs vont rediriger leurs priorités sur eux mêmes, sur leurs ressortissants, sur leurs environnements, ce qui va entraîner une baisse de l’assistance que nous recevions de ces organisations et qui par voie de conséquence va entraîner un délaissement de la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH. C’est pour cela qu’il urge que lors de cette session parlementaire, que la vigilance autour de cette question soit de premier ordre, pour que nous puissions nous même nous prendre en charge, sous réserve de l’arrivée des vaccins, et que les choses redeviennent normales. C’est pour cela que la situation est particulièrement alarmante. C’est pourquoi mes collègues et moi avons pris l’engagement de veiller là dessus en interpellant le gouvernement pour qu’il n’y ai pas une baisse de prise en charge et de financement pour ces maladies.
Propos recueillis par JCK