Dans cet arrondissement comme partout ailleurs dans la région du nord, les enfants de 0 à 59 mois ont reçu des vaccins contre la poliomyélite du 1er au 03 mars 2024. Le clap du lancement de la campagne a retentit à l’école maternelle de Laindé.
Marcus DARE
L’immunité des enfants cibles contre le poliovirus a été renforcée. Les agents vaccinateurs des différents arrondissements de la région du Nord ont été déployés sur le terrain à l’effet de donner aux enfants de 0 à 59 mois le vaccin contre la polio. L’opération s’est déroulée dans les ménages, les formations sanitaires, les églises, les mosquées et les lieux de rassemblement. Dans le centre du district de Garoua 2, la cérémonie de lancement a séduit d’aucuns à l’école maternelle de Laindé. Ce jour, le sous-préfet dudit arrondissement a souligné l’importance de la campagne de vaccination et à inviter les parents à faciliter aux agents vaccinateurs l’accès à leurs enfants. 02 gouttes du vaccin, c’est la dose recommandée. Les écoliers de la maternelle de laindé sont les premiers bénéficiaires en raison de l’établissement qui recevait la cérémonie de lancement de la campagne. La poliomyélite apparait alors comme une maladie très contagieuse, causée par un virus appelé poliovirus et qui est transmis par la consommation d’eau ou d’aliments souillés. Le polio virus attaque surtout les membres, les affaiblit et les paralyse pour tout le reste de la vie.
La vaccination consiste donc à administrer dans la bouche des enfants une substance appelée vaccin dans le but de rendre l’organisme du vacciné capable de se protéger contre les maladies. La vaccination permet également de réduire la gravité des maladies ainsi que les décès. La santé des enfants, en étant protégée contribue au développement économique en ce sens que les ressources financières des familles et du gouvernement peuvent être affectées dans d’autres pôles de croissance. La réussite de la campagne est due aussi en beaucoup aux messages adressés dans les ménages. Le sujet partagé est celui de l’importance et la fiabilité du vaccin. Avant le 1er mars, les centres de district de santé ont déployé des agents mobilisateurs qui ont fait passer le vrai message. Le risque ici concerne les enfants qui ne se sont pas vaccinés. C’est pourquoi, il est demandé aux parents de faire signaler leurs enfants qui ont manqué la vaccination afin qu’ils se rattrapent.
La région du Nord n’est pas passée à côté de cette vaste campagne. Les rues étaient saturées ci et là des agents en chasubles verts donnant aux enfants le vaccin. Une action appréciée des centres de santé qui ont fait le job. La couverture de vaccination reste un succès.
« La performance est très bonne pour la région du Nord car on parvient à couvrir tous nos enfants âgés de 0 à 59 mois»
Dr Ibrahima Housseini, Coordonnateur régional du Programme élargi de vaccination dans le Nord
Monsieur le coordonnateur régional, dans quel cadre s’inscrit la campagne de lutte contre la poliomyélite ?
La campane de cette année 2024 s’inscrit dans le cadre d’une riposte à l’épidémie de poliomyélite de type 2 où on a pu avoir 13 cas confirmés l’année dernière dans les prélèvements environnementaux et dans ces prélèvements, on a ceux qui viennent de la région du centre et dans la région de l’extrême nord qui ont effectivement eu des polio type 2 dérivées et confirmées dans ces prélèvements et c’est donc pour riposter à ces cas confirmés là qu’on aura 2 compagnes durant cette année 2024.
Dr, quelle est la politique sanitaire mise en œuvre dans la région du Nord en matière de lutte contre la poliomyélite ?
Concernant la politique sanitaire mise en place, il faut dire que c’est une riposte qui est nationale. On vaccine dans tout le pays et dans la région du Nord c’est la même opération qui est fait. On va vacciner de manière privilégiée, porte à porte et il y aura des équipes de vaccination au niveau de la formation sanitaire, dans tous les lieux de regroupement possible, devant les églises, les mosquées et aussi dans les écoles ou de tout autre lieu jugé nécessaire par les équipes sanitaires qui sont sur le terrain.
Comment se sont déployés les agents vaccinateurs sur le terrain ?
Il y a les agents vaccinateurs qui vont faire les portes à portes pour administrer 2 goutes de vaccin à tous les enfants âgés de 0 à 59 mois et précédemment à la décente des vaccinateurs, il y a des mobilisateurs qui descendent avant et qui vont de ménage en ménage pour passer l’information sur cette vaccination et de demander aux parents de se préparer à recevoir l’équipe de vaccination et de leur rappeler que cette vaccination est gratuite ; et nous profitons de cette occasion pour pouvoir effectivement identifier tous les enfants qui n’ont pas été correctement ou pas vaccinés dans le cadre de la vaccination de routine. Après l’identification de ses enfants, les mobilisateurs les orientent vers les postes de vaccination les plus proches pour le rattrapage de leur vaccination de routine.
Est-il prévu une session de rattrapage pour les enfants retardataires pour une raison ou une autre se trouvaient dans l’incapacité de prendre le vaccin ?
La campagne dure 3 jours, de vendredi à dimanche et même si un enfant n’a pas reçu sa dose le vendredi, le parent peut se rapprocher de la formation sanitaire le samedi ou le dimanche ou voire même le lundi pour faire en sorte que son enfant reçoive les deux gouttes de vaccin contre la poliomyélite.
Un mot sur la couverture de vaccination dans la région dont vous avez compétence ?
La performance est très bonne pour la région du Nord car on parvient à couvrir tous nos enfants âgés de 0 à 59 mois et nous parvenons même à faire vacciner certains enfants qui au départ n’étaient pas dans notre cible ; certains enfants des nomades et autres qui au départ n’étaient pas dans un campement et au moment de la vaccination, on se rend compte qu’ils ont déjà créé un campement et nous parvenons aussi à vacciner ces enfants. Il faut relever que cette vaccination est vraiment acceptée de notre côté et que tous les enfants de 0 à 59 mois sont protégés contre cette maladie et c’est un effort globale que ce soit pour nous le personnel de santé et aussi pour les parents de pouvoir mieux protéger les enfants.
Entretien mené par Marcus DARE