Pr. Paul Ndom, « Il faut pouvoir découvrir la maladie quant il n’y a pas encore de manifestations »

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Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer

Qu’est ce que le cancer ?

Le Cancer est une maladie. Il naît sous la forme d’un petit grain de riz, une accumulation des cellules au départ normales qui à un moment donné se mettent à se diviser.  C’est à dire, former d’autres cellules. Mais Cette formation se fait rapidement. Une cellule en temps normal se multiplie pour déterminer deux autres. Mais en matière de transfert cette cellule unique peut donner 100 000 cellules en un temps réduit. D’autres caractéristiques c’est que cette cellule qui nait peut se déplacer, se localiser ailleurs et là faire une nouvelle vie où la multiplication peut être plus rapide. C’est ce qu’on qualifie de meta stade. Donc le cancer c’est une affection caractérisé par une multiplication anarchique des cellules normale de l’organisme qui ont la possibilité de migrer, créant ainsi la gravité de cette maladie. Et même, il pleut envahir l’organe qui est à côté de l’endroit où le cancer est né.

Qu’il s’agisse du cancer du colon, du col de l’utérus, du sein, les manifestations sont elles les mêmes ?

Chaque type de cancer a ses manifestations. Je prends le cancer du col de l’utérus. Quand il est avancé il se manifeste par des saignements vaginales, des douleurs au bas ventre et il peut même entraîner une espèce de troubles mictionnels. Mais si je prends le cancer des os, la première manifestation c’est la douleur, des fractures spontanées. Chaque cancer a des signes et symptômes qu’il faut savoir reconnaître, et ça c’est de la spécialité de l’oncologue.

En Afrique subsaharienne et même au Cameroun, quels sont les cancers les plus fréquents ?

Le cancer du sein occupe un rang important. Il est suivi du cancer du foie, le cancer du colon, les leucémies. Mais il faut savoir que chaque partie du corps est capable de développer un cancer et en Afrique ce sont les cinq premiers cancers  que je peux citer. Quand je parle du foie, c’est comment on s’alimente. On prend des harachides mal conservées, des céréales mal conservés contenant l’alphapoteine susceptible de créer le cancer de foie. Nos cancers africains sont agressifs. Nous pensons qu’il y a des anomalies génétiques. Il faut seulement qu’on nous donne des moyens pour pouvoir les identifier et mieux éduquer la population.

Et quelles sont les solutions qui sont proposées aujourd’hui ?

Nous avons développé dans le programme national de lutte contre le cancer, un plan stratégique où nous voulons que dans les cinq prochaines années, le nombre de nouveaux cas de cancer baisse. Les stratégies c’est la prévention en créant des centres de dépistage permanent. On pense qu’en dépistant à peu de frais, la plupart des cancers, nous allons les trouver en phase initiale. C’est de là que nous allons offrir un traitement efficace. Nous voulons maintenant une ressource humaine appropriée avec suffisamment de personnel et des moyens pour pouvoir contribuer à cette lutte contre le cancer qui est un problème de santé publique au Cameroun. Il faut que tout le monde se mobilise,pour que d’ici cinq ans le nombre de kouvucas se réduit et qu’on puisse gérer les cancers en cours. La douleur que le cancer occasionne doit nous interpeler.

En cette journée contre le Cancer, qu’est-ce qu’il s’agit de rappeler ?

Il faut d’abord rappeler que c’est le monde entier qui célèbre cette journée. Mais notre message particulier c’est oa prévention. Il faut tout faire pour qu’elle soit fonctionnelle dans les dix régions. Il faut pouvoir découvrir la maladie quant il n’y a pas encore de manifestations.

Propos recuillis par ESN

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