Programme Elargi de Vaccination : Les responsables de l’éducation de base à l’école de la sensibilisation

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Ils ont durant deux jours été briefés sur l’importance d’adhérer massivement aux différentes campagnes et  activités de routines de vaccination organisées par le Programme Elargi Vaccination.

L’hôpital de District de Kribi a servi de cadre aux échanges entre les responsables du Programme Elargi de Vaccination-Sud et les responsables des établissements scolaires de l’éducation de base de Kribi. Ils ont été présidés par Djonfabe Josiane Epse Kounaka, Chef du District de santé de Kribi. Elle a été accompagnée pour la circonstance de Mme Kedig Aline Epse Kadji, représentante de Mme le Délégué Départemental de l’Education de base de l’Océan à Kribi et Mbang Mbang Magellan, chef Unité Communication PEV-Sud. Si tant il est vrai que de nombreuses campagnes et activités de routine de vaccination sont organisées par le Programme Elargi de Vaccination dans l’ensemble des régions du Cameroun. Il n’en demeure pas moins qu’il a été observé une réticence des parents à faire vacciner leurs enfants. Raison pour laquelle, les responsables du PEV-Sud ont jugés important de venir sensibiliser les responsables des établissements scolaires de l’éducation de base de la ville de Kribi pour une plus forte adhésion des parents à faire vacciner leurs enfants. Puisqu’ils sont un rôle important à jouer dans l’éducation de ces tous petits tout au long de l’année.

 

Le rôle clé des responsables des établissements scolaires

Mme Kedig Aline Epse Kadji est la représentante de Mme le Délégué Départemental de l’Education de base de l’Océan à Kribi. « Les responsables d’établissements scolaires sont appelés à s’occuper des enfants et des tous petits. Donc, en longueur de journée et de vie, ils sont appelés à s’occuper des tous petits enfants. Ils devraient donc comprendre quel est l’intérêt lorsque nous avons en face de soi les tous petits. Savoir déjà desceller lorsque, un tout petit a un problème pour savoir si cela est un problème de santé ou autre.  Les responsables des établissements scolaires sont en grande partie, les papas et les mamans des tous petits lorsqu’ils sortent de chez eux. Il est  normal et important pour eux de connaître et de détecter les états physiques de santé de leurs apprenants lorsqu’ils veulent les encadrer », a-t-elle indiqué au cours des échanges. Pour les responsables du PEV-Sud et ceux de l’éducation de base de Kribi, il faut plus d’adhésion des  responsables des établissements scolaires. Un état de choses qui va susciter une forte implication des parents dans les campagnes et activités de routines de vaccination. « Principalement, dans l’éducation de base, nous avons toujours été ouverts aux vaccinations. Chaque fois que nous sommes approchés par une équipe de santé pour la vaccination, nous leur facilitons la tâche. Nous comprenons le bien-fondé de la vaccination au niveau des enfants que nous devons encadrer tout au long d’une année scolaire pour le bien-être et leur état de santé. Il est important qu’ils prennent les vaccinations », a rassuré Mme Kedig Aline.

Cependant, il a été relevé au cours des échanges une difficulté majeure. « La difficulté est que, certains parents sont restés dans l’ignorance de la nécessité d’un vaccin. Il y a aussi d’autres parents qui sont réticents parce qu’ils appartiennent à des obédiences religieuses qui leur amène à interdire à subir la vaccination. Cela est un frein. Le rôle de l’éducation est de faire comprendre aux uns et aux autres que la vaccination n’a rien à voir avec les pratiques mondaines. La vaccination c’est pour le bien des enfants », a-t-on noté au cours des échanges.  Au regard de ce qui précède, les responsables du PEV-Sud veulent renverser la tendance pour les prochaines campagnes et activités de routines de vaccination dans la Région du Sud.

Catherine Aimée Biloa

 

Interview- Mbang Mbang Magellan : « Nous nous rapprochons des responsables d’établissements scolaires de l’éducation, de base pour sensibiliser les parents ».

 Il est le chef de l’Unité Communication PEV Sud.

Vous êtes à Kribi pour échanger avec les responsables des différents établissements scolaires de l’éducation de base sur les campagnes et activités de routines de vaccination au Cameroun. Comprendre cette initiative ?

Si nous sommes descendus à Kribi, ce n’est pas uniquement pour la Semaine d’Actions de Santé et Nutrition Infantile et Maternelle. Nous sommes dans la cité balnéaire pour toutes les campagnes et les activités de routines de vaccination au pays. En réalité, nous avons constaté que, lorsque nous formations les responsables de l’éducation de base à Ebolowa, ceux de Kribi, d’Akom II, de Nyete et de Lokoundjé ne sont pas conviés. Raison pour laquelle, nous nous sommes rapprochés de ces derniers.

Pourquoi avoir choisi ces responsables des établissements scolaires de l’éducation de base de la ville de Kribi ?

Vous savez, le personnel de l’éducation de base a la cible et avons les vaccins. Nous ne pouvons pas avoir des vaccins sans ceux qui ont nos cibles. Les cibles de nos vaccins  se sont les écoles maternelles et les écoles primaires pour certaines activités. A l’exemple du HPV, que nous administrons aux enfants de 9 à 10 ans. En fait, nous nous rapprochons de ces derniers afin que, ils sensibilisent les parents.

Le problème de réticence des parents face à la vaccination a été longuement soulevé au cours des échanges. Comment comprendre cette non-adhésion des parents face aux vaccins pour leurs enfants ?

Pour la majorité des parents, le fait que tous les vaccins soient gratuits, cela pose problème. Pourtant, dans les écoles, le Cameroun dans la dynamique des Objectifs du Développement Durable (le 3 porte sur la santé et le 4 porte sur l’éducation), nous avons de nombreuses activités qui sont gratuites. Nous avons la construction des bâtiments et des infrastructures, la formation des enseignants, la distribution gratuite des livres. A ce niveau, aucun parent ne se plaind.  Je vais plus loin, parler de la formation de ceux-là qui gèrent les écoles (Apee). Ils ont souvent bénéficié des formations qui sont gratuites, aucun parent ne s’est plaind. Mais, pourquoi est-ce que, quand c’est le vaccin, ils se plaignent. Nous appelons les enseignants à pouvoir dire aux parents les bien-fondés des vaccinations pour leurs enfants.

Quel peut être leur principale motivation à ne pas adhérer aux vaccins ?

En fait, ils disent que, ce qui est gratuit n’est pas bon. Ils aiment quand c’est payant. Nous leur expliquons une chose, c’est que le vaccin n’a jamais était gratuit. S’il est gratuit pour le bénéficiaire. Il est trop cher pour les partenaires et l’Etat du Cameroun.

Quelles sont vos stratégies pour que le message atteigne ces parents pour une forte adhésion aux vaccins pour leurs enfants ?

La première des stratégies repose sur la communication que nous sommes en train de faire en ce moment en renforçant les capacités des enseignants en termes de l’avantage de vaccination. Il faut que nous leur expliquions l’importance de la vitamine A. la vitamine A se prend deux fois par an. Nous nous disons que l’immunité de l’enfant n’est protégée que pendant 6 mois. Il faut donc après le 6ème mois, renforcé encore l’immunité de l’enfant en administrant une deuxième dose. Raison pour laquelle, on l’a fait deux fois par an. Nous avons le déparasitage des enfants de 12 à 59  mois, il faut aussi déparasiter les enfants deux fois par an.

 Interview réalisée par Catherine Aimée Biloa

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