Hôpital régional de Bafoussam : Les services d’hémodialyse et de chimiothérapie opérationnels

Cet hôpital de 3ème catégorie qui sert de centre de référence à près de 20 hôpitaux de district, prend désormais en charge et donne satisfaction aux patients souffrant d’insuffisance rénale et du cancer.
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Créé en 1953, l’Hôpital régional de Bafoussam, situé non loin du marché « B » de Bafoussam, offre depuis quelques semaines, des soins d’hémodialyse, d’anapath et de chimiothérapie en plus des prestations déjà offertes aux populations de la cité capitale régionale de l’Ouest et ses environs. « Tout récemment, l’Hôpital régional de Bafoussam a été revalorisé par certaines spécialités que l’on ne retrouve le plus souvent que dans les villes de Yaoundé et Douala », a déclaré le Professeur Enow Orockl George, Directeur Général de cette structure hospitalière étatique. Et de poursuivre « la cancérologie à l’Hôpital régional de Bafoussam a été étoffée par un service de chimiothérapie et d’anapath, ce qui nous rend dès lors capables de diagnostiquer, d’opérer et de traiter par voie médicamenteuse, les patients atteints de tout type de cancer. Ce service est dirigé par un éminent et très dynamique oncologue que je félicite. Ensuite, depuis 3 semaines que le service d’hémodialyse est opérationnel, nous y accueillons actuellement 25 patients référés par le point focal national de l’Hôpital Laquintinie de Douala, pour une cinquantaine d’hémodialyses. Enfin, il y a le Centre International de Recherches, de Prévention et de Prise en charge du cancer du col de l’utérus qui sera opérationnel d’ici une semaine ; car nous finalisons l’aménagement de ce service logé dans notre unité de santé publique. Dans ce domaine précis, nous évoluerons suivant le tryptique Recherches – Diagnostic – Traitement, surtout sur les lésions précancéreuses, à zéro coût. Il est à noter que nous mènerons cette activité en partenariat avec nos collaborateurs Suisse qui soutiennent déjà un centre similaire à Dschang ».

salle des séances d’hémodialyse de l’hôpital régionale de Bafoussam

Désormais, les patients souffrant d’insuffisance rénale de la région de l’Ouest, dont la vie dépend des séances d’hémodialyse bi-hebdomadaire, n’ont plus besoin d’effectuer de longs déplacements engendrant d’énormes coûts pour bénéficier de soins, de même que ceux souffrant de cancer. L’Hôpital régional de Bafoussam, c’est une capacité d’accueil de 300 lits, environ 500 personnels et toutes les spécialités dignes des hôpitaux de référence. En ce qui concerne la Couverture santé universelle, le Professeur Enow Orock George invite les populations et particulièrement les patients insuffisants rénaux, à s’y enrôler massivement. « Nous sommes tenus de prendre en charge les patients d’hémodialyse sous l’égide de la CSU et nous réfléchissons déjà aux moyens d’alléger les coûts des examens exigibles et de transfusion sanguine chez ces patients qui y sont soumis jusqu’à la fin de leurs jour  », indique-t-il.

 

 

Défis

Comme toute œuvre à parfaire, l’Hôpital régional de Bafoussam fait face à plusieurs défis que le Directeur Général n’a pas manqué d’énumérer : « Nous avons quelques défis. Premièrement, le scanner en panne, qui occasionne un grand manque à gagner et nous met en difficulté face à nos responsabilités ; en second lieu et ce n’est plus qu’un secret de polichinelle, l’Hôpital Régional de Bafoussam fait face à un sérieux défi social. Il s’agit ici de l’abandon récurent de progéniture, l’on dénombre environ 5 cas depuis le début de l’année. Ces enfants sont pris en charge par notre hôpital à travers notre service de néonatologie jusqu’à leur insertion dans un orphelinat. »

Perspectives

Au-delà des améliorations fortes louables en qualité et en diversité des services offerts par l’Hôpital Régional de Bafoussam, le Professeur ENOW OROCK George émet quelques vœux : « Pour boucler la prise en charge des malades du cancer à l’Ouest, il manque la Radiothérapie. Nous souhaitons que ce service soit opérationnel, même d’ici 10 ans, afin que les patients de cancer de l’Ouest ne fassent plus le déplacement vers d’autres villes ; et pourquoi pas, faire de l’Hôpital régional de Bafoussam, une plaque tournante de prise en charge du cancer pour les régions environnantes, mais pour la sous-région ».

Adèle BITGA

TagsCSU

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