Ronflement Une prévalence de 35% au Cameroun

Les professionnels de la santé réunis autour de la société Camerounaise de pneumologie, se sont retrouvés dans la ville de Douala, le jeudi 27 juin 2024, pour parler du ronflement.

Devant leurs confrères, des infirmiers et mêmes des personnes vivant avec ce handicap, 5 médecins ont exposé sur le ronflement et son impact sur la santé, en proposant pour la même occasion, une approche thérapeutique.

Une prévalence de 35%.

Le Dr Mireille Ouethy Nana, pneumologue en service à l’hôpital Laquintinie de Douala qui a ouvert les consultations, a commencé  par les généralités, en nous expliquant que : «le ronflement est un bruit rauque plus ou moins fort, dû à des vibrations anormales du pharynx lors de l’inspiration. Les bruits de ronflement sont d’intensité variable mais peuvent aller jusqu’à 100 décibels : c’est l’équivalent du bruit d’un camion qui passe et qui survient pendant le sommeil», explique-t-elle. Un sujet qui reste une grande préoccupation pour les pneumologues qui nous font comprendre que « Le ronflement est un symptôme très fréquent dans la population. Une étude réalisée au Cameroun a retrouvé une prévalence de 35%. C’est assez fréquent comme symptôme pour justifier l’attention des médecins », nous a fait comprendre le Pr Bertrand Hugo Mbatchou qui ressort les causes du mal. Il a cité entre autres : « L’âge avec la prévalence qui augmente avec l’âge, l’Obésité, la consommation de Tabac, la consommation d’alcool, la prise de somnifère, les facteurs Héréditaire », aussi, « en dehors de ces situation qui favorisent les symptômes, le ronflement survient au cours d’une maladie appelée syndrome d’apnée du sommeil, chez les personnes qui ont des grosses amygdales, celles qui ont un obstacle à la gorge (tumeurs de la gorge) etc… », nous fait-il comprendre.

De l’exposition, l’on nous apprend que, le ronflement est un symptôme qui qui peut être isolé ou lié à plusieurs maladies et en cela, la population ne sait pas que ce symptôme peut permettre découvrir d’autres maladies. D’où l’importance de sensibiliser les professionnels de santé à s’y attarder en consultation et à inciter les patients à consulter un médecin en cas de ronflement, soutient le Pr Mbatchou.

Présentant les conséquences liées au ronflement, Marie-Solange Ndom Ebongué nous fait savoir que : « le ronfleur est victime de somnolence en permanence, il a le sommeil entrecoupé involontairement, un sommeil non réparateur, la fatigue, ou même des insomnies. Des réveils avec impossibilité à reprendre son souffle, l’essoufflement ou l’étouffement. Il a surtout de mauvais rapports avec un partenaire qui ne ronfle pas à cause des bruits et ses interruptions de la respiration durant son sommeil.».

Les médecins, face à l’ampleur des dégâts, ont convenu qu’il faut faire quelque chose. Dr Cédric a été chargé de présenter «une approche thérapeutique devant le ronflement». Et en de mots plus techniques, l’oto rhino laryngologiste et par ailleurs chirurgien maxillo facial à donner des pistes de solution à ses collègues il n’a pas manqué de soulever l’importance de soumettre au patient, une bonne hygiène de vie, associée à une alimentation équilibrée, peut aider à diminuer voire faire disparaître les ronflements.

Au-delà de la prise en charge médicale, les pneumologues ont associé le facteur psychologique pour parler du « ronflement et la qualité de vie». William Amadiko, psychologue clinicien a bien précisé que « la conséquence la plus connue des ronflements se mesure par rapport à la qualité de vie du ronfleur, puisque cela peut constituer un véritable handicap social. Il faut assister un ronfleur», tout est précis.

Il est à noter que c’est à la faveur de la célébration de leur 8^ème journée du thorax que les membres de la Société Camerounaise de Pneumologie ont choisi de traiter le sujet sur le Ronflement.

Alphonse Jènè