Salon international de la santé; Le droit à la santé en première ligne des discussions

C’est la première thématique qui a été développé aux participants à l’ouverture de la 4^e édition de cet évènement hier au musée national.

Le train de la 4^e édition du salon international de la santé au Cameroun est en marche. Les travaux démarrés hier 24 juillet, au musée national, a consacré la première journée du rendez-vous à une table ronde sur un thème très alléchant : « Le droit à la santé ». Une thématique a permis au panel aménagé pour la circonstance d’éclairer les esprits sur la différence entre le droit de la santé et le droit à la santé. « Le droit de la santé a trait à la médecine. C’est l’ensemble de rapport qui existe entre le personnel médical et les patients. Tandis que le droit à la santé est un doit inclusif. Et là, vous allez trouver l’accès à l’eau potable, à l’alimentation saine, les conditions de travail et d’environnement, l’accès aux soins médicaux », a expliqué Me Simone Marlyse Mbida, panéliste.

Prévu du 24 au 28 juillet prochain, il sera question d’entretenir les participants sur divers thématiques relevant du domaine de la santé. Et pour ce, des experts et spécialistes venus des différents pays. « Il y a des panelistes qui nous viennent de la France, l’Espagne, le Gabon, l’Allemagne etc.. Nous les avons mobilisés parce que c’est un sujet très important pour la population. Nous allons parler de la responsabilité, la couverture santé universelle et bien d’autres sujets qui pourront édifier nous cibles sur la santé », a déroulé Dr Simon Pierre Gwet, promoteur de l’évènement.

L’autre particularité qui distingue cette quatrième édition dudit salon aux saisons précédentes est la signature d’un partenariat avec G(Conseil Cameroun et Apaes. Il faut savoir que le Salon international de la santé au Cameroun est une initiative du Dr Simon Pierre Gwet. La première édition de l’évènement a eu lieu en 2017. En réalité, les valeurs prônées par l’évènement ont permis aux autorités de comprendre la nécessité d’y accorder une caution scientifique. C’est pour raison que cet évènement a toujours bénéficié de l’accompagnement du ministère de la Santé publique(MinSanté).  Il bénéficie également du soutien stratégique de l’honorable Roger Melingui, de l’IRESADE, Dr Albert Ze, et le groupe médical Saint Hilaire…  Les activités prennent fin le 28 juillet de l’an courant.

Emmanuel Eboua                                                                 

Réactions

Dr Simon Pierre Gwet, promoteur du Salon international de la santé au Cameroun

« Nous faisons la promotion de la santé et sensibilisons les populations »

« Nous sommes très satisfaits pour cette première journée qui a bien démarré avec la première thématique sur « le droit à la santé ». Il y a eu bon nombre de panélistes, et d’experts. C’est un évènement qui a été placé pour répondre clairement aux questions de santé. Nous ressortons la grosse différence entre la médecine et la santé. Nous abordons uniquement les questions de santé. Telles que la couverture santé universelle, le droit à la santé, l’évacuation sanitaire. Des thématiques qui n’ont rien à voir avec la pathologie. J’aime souvent le dire et je l’assume : la médecine est l’échec de la santé. Il faut éviter d’arriver en médecine, parce que c’est quand la santé échoue qu’on arrive en médecine. Nous faisons la promotion de la santé. Nous sensibilisons les populations à rester en éveil, alerte, à prendre leur santé au sérieux. Les travaux continuent jusqu’au 28 avec une cérémonie de clôture. Nous allons assister à une signature de partenariat le dernier jour. En effet, le projet humanitaire et social G-Conseil Cameroun qui est l’organisateur principal de cet évènement avec l’accompagnement de l’Apes (association des investisseurs de santé privé au Cameroun, nous allons signer ce contrat pour amener le personnel soignant à s’investir dans l’entrepreneuriat, filiale banane etc ».

Dr Emmanuel Essaka Dinh, vice-president du comité scientifique du salon international de la santé au Cameroun

« Nous parlons de la santé au sens propre du terme »

« C’est un plaisir d’être impliqué dans l’organisation de cet évènement. Parlant de la genèse de ce salon, c’est Dr Gwet qui a reçu cette inspiration-là. Il a pensé qu’à un moment donné, avec la limite qu’il a vu avec la médecine ou le manque de complétude que la réponse médicale avait, il faut que nous parlions de la santé. Il est question de trouver une plateforme d’échanges, un espace où nous pouvons discuter de la question de santé. Non pas les médicaments, les corps hospitaliers, mais de la santé au sens propre du terme. Nous savons aujourd’hui que la santé est un état d’être global ».

Me Simone Marlyse Mbida, avocate au barreau du Cameroun

« Il existe un droit à la santé méconnu par les citoyens »

« Nous sommes venus dire que public qu’il existe un droit à la santé. Ledit droit est encore très méconnu par les populations. Le droit à la santé est différent du droit de la santé. Le droit de la santé a trait à la médecine. C’est l’ensemble de rapport qui existe entre le personnel médical et les patients. Tandis que le droit à la santé est un doit inclusif. Et là, vous allez trouver l’accès à l’eau potable, à l’alimentation saine, les conditions de travail et d’environnement, l’accès aux soins médicaux.  Ce droit est comme un service public. En cas de préjudice subi, la victime est fondée à saisir les juridictions administratives ou d’ordre judiciaire. Mais à une condition, être sûr qu’on est irréprochable en terme d’hygiène personnel et ensuite prouver le lien de causalité entre la faute et le préjudice subi ».

Propos recueillis par E.E