Santé publique : l’exercice chirurgical exclu du financement

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Moderniser la pratique des soins chirurgicaux. Tel est le problème qui a fait l’objet principal des débats lors de ce symposium de deux jours du 18 au 19 mai 2018. 

Une participation massive de médecins chirurgiens du pays, professeurs d’université, universitaires a rendu les échanges alléchants et l’organisation de l’activité, fluide. Les différentes présentations scientifiques et les séries d’expositions thématiques ont stimulé des interventions fortes de professeurs dits doyens par leur ancienneté, où les points de vue sont clairement stipulés. Qu’ils soient en phase ou en déphasage avec l’assertion défendu par un des trois intervenants du podium.

Une évaluation de la pratique de la médecine chirurgicale est faite. Et il en ressort de premier abord que les chirurgiens camerounais sont laissés pour compte dans le sens ou les autorités compétentes pensent à les faire intervenir uniquement lorsqu’il s’agit d’un domaine précis. Le fait que la chirurgie ne puisse pas intervenir dans alertes santé du quotidien, met les adeptes des bistouris hors champ. Les problèmes de soins chirurgicaux des populations relèvent également du domaine de la Santé publique. Un meilleur financement s’avère donc nécessaire.

En deuxième axe, la robotique a été évoquée. C’est une méthode plus moderne d’effectuer une opération chirurgicale, avec une meilleure précision, une meilleure visibilité à travers l’écran de retransmission de l’intervention. Son adoption malheureusement demande des apports financiers conséquents. Les différentes interventions parlent de plusieurs millions de FCFA, juste pour se munir de la machine en elle-même, sans compter la réadaptation du bloc opératoire conventionnel dans son aménagement.

Il a été relevé que les opérations chirurgicales les plus courantes sont les appendicectomies, les hernioplasties, la cholécystectomie et la biopsie.  « Nous avons pensé que le chirurgien aujourd’hui doit être chirurgien dans sa spécialité; c’est vrai, mais il doit savoir faire toutes les autres opérations chirurgicales qui sauvent la vie », a souligné le Pr. Maurice Aurelien Sosso, recteur de l’Université de Yaoundé I qui présidait les travaux.

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