Tchad : Vers une réhabilitation du système de santé

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Dans le cadre du Projet de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies en Afrique centrale (REDISSE), du Projet parent et le financement additionnel (FA) du projet de Préparation stratégique et de riposte à la COVID-19 (PPSR), le Tchad avec l’appui de la Banque mondiale, a élaboré un Cadre de gestion environnementale et social  pour le secteur de la santé d’envergure nationale.

Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est un outil permettant d’identifier et d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux éventuels des composants du projet qui seront financés dans le cadre du PRGRD et de proposer des mesures pour les prévenir ou les atténuer. L’objectif de ce projet est de renforcer les capacités intersectorielles nationales et régionales pour assurer une meilleure collaboration en matière de surveillance des maladies mais aussi fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence admissible. Selon le document Cadre de Gestion Environnementale et Sociale du Projet parent et le financement additionnel (FA) du projet de Préparation Stratégique et de Riposte à la COVID-19 (PPSR),  le financement additionnel de la COVID 19 et de son projet parent ont pour objectif de développer et financer l’achat de vaccins et de médicaments, la mise à niveau de la chaîne du froid pour les vaccins et le renforcement de la prestation de services.

Les enjeux de ce projet concernent  la gestion des déchets solides et liquides particulièrement des déchets biomédicaux et ceux dangereux dont le mode actuel de gestion consiste à la prolifération des dépôts sauvages. Avec la mise en œuvre de ce projet, les responsables font savoir dans le document de près de 700 pages que les déchets en milieu rural et urbain pourraient devenir une réelle préoccupation. Par ailleurs, les autres enjeux concernent l’hygiène et l’assainissement des Fosas qui constituent des risques sanitaires encourues par les populations et les patients en zone d’intervention du projet ainsi que la vétusté des infrastructures sanitaires datant de l’époque coloniale et ne respectant pas les normes de l’Organisation mondiale de la santé.

Mortalité maternelle

Le projet concerne également la mortalité maternelle. Les données actuellement disponibles au Tchad, montrent qu’il y a 860 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes et 34 décès néonataux pour 1.000 naissances vivantes. Pour réduire ce taux élevé, le Tchad a mis en œuvre entre 2017 et 2019 le « Projet de renforcement des services de santé maternelle et infantile » (PRSSMI), un projet financé par la Banque mondiale. Ce projet inclus dans le cadre de gestion de gestion environnementale et sociale (CGES) vise à donner une vision générale des conditions environnementales et sociales dans lesquelles le projet est mis en œuvre. Il doit comporter des mesures permettant au projet, pendant toute sa durée de vie, de se conformer aux lois et réglementations nationales en vigueur et aux prescriptions des normes environnementales et sociales.

Divine KANANYET/ CGES

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