Transfusion sanguine: Vers une disponibilité optimale des poches de sang

Le Ministre la santé publique du Cameroun et l’Organisation mondiale de la santé ont signé le 23 août dernier, un protocole d’entente en vue de renforcer le système d’approvisionnement en produits sanguins de qualité et en quantité.

Le représentant de l’OMS et le Minsanté unis pour un sang de qualité.

Le projet de renforcement du système national de transfusion sanguine ambitionne de faire profiter à 11 millions 726 mille 852 habitants de 98 districts de santé dans les 10 régions du Cameroun, sans oublier les hôpitaux Généraux, Centraux et Régionaux actuels. Sur le terrain, le besoin s’élève à 400 000 poches de sang sécurisées par an pour la prise en charge médicale et chirurgicale des malades. Face à cette forte demande.

Ce projet  a pour but de transformer le système actuel basé sur des dons de remplacement/familiaux en un système basé sur des dons de sang réguliers, volontiers, et non rémunérés qui seuls, peuvent assurer un approvisionnement  suffisant en sang et produits sanguins sans risque sanitaire. Ledit projet cible les femmes enceintes pour des cas de complications hémorragiques lors de l’accouchement, les enfants de moins de 5 ans anémiés et tous les malades ayant besoin de transfusions sanguines.

Cinq causes motivent les objectifs du programme. Il s’agit entre autre de l’absence d’un système national de transfusion sanguine organisé autour d’un Centre national de transfusion sanguine (Cnts) et ses structures spécialisées, d’une insuffisance de cadre normatif technique et réglementaire de la transfusion sanguine, de l’absence d’un système fiable de recrutement de donneurs volontaires de sang au sein de la population, d’une insuffisance du personnel formé en transfusion sanguine, et enfin d’un appui financier très limité. De cela, il se dégage un gap financier de 97% des besoins couverts. De nombreux manquements se traduisent par une absence ou un manque des produits sanguins sécurisés, responsable de 40% de mortalité maternelle (complication hémorragique). On note également de nombreux décès d’enfants de moins de cinq ans (anémie), un défaut dans la prise en charge des cas chirurgicaux, des malades chroniques dont le traitement dépend des produits sanguins , à savoir les hémodialysés et hémophiles ; insuffisance dans le prise en charge immédiate des victimes de catastrophe et accidentés de la voie publique, victimes des attaques terroristes…

Brenda Ngoufack