Université de Yaoundé I : Un congrès médical attendu à la FSMB

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Prévu du 07 au 09 juin prochain, il aura lieu à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I.

C’est un rendez-vous de grand jour que les spécialistes en question des urgences, pathologies chroniques, et apprenant en spécialisation dans les domaines susmentionnés vont vivre à Yaoundé. Du moins, à quelques jours de l’évènement, les petits plats sont déjà mis dans les grands pour un congrès réussi. « Il y a plusieurs éléments qui sont pris en compte. La logistique, les badges des participants, la validation du programme, etc. Nous pouvons dire que tout est fin prêt », a confié Dr Cristella Iroume, membre du comité d’organisation. Le volet numérique a également été pris en compte, eu égard du contexte de la digitalisation. Voilà pourquoi, il sera possible pour les médecins, infirmiers et apprenants des pays frères d’y participer par voie numérique.

L’évènement concerne les acteurs de la chaine nationale et internationale. C’est la raison pour laquelle, Burkinabés, Sénégalais, Centrafricains, Togolais, Tchadiens et bien d’autres sont vivement attendus à ce grand congrès. « Cela va permettre aux étudiants en médecine de savoir ce que c’est la réanimation et la médecine d’urgence, en dehors de ce qu’ils voient à la télévision », a-t-elle ajouté. Il faut dire que c’est environ 500 participants qui prendront part au colloque.

Accompagnement technique

Par ailleurs, le comité d’organisation reste ouvert à toute contribution dans l’optique de réussir ce congrès. « On compte sur l’appui du ministère de la Santé publique pour l’accompagnement technique. Pourquoi pas financier. Surtout, nous pensons qu’avec cette communication que vous faites déjà, cela va vulgariser et pousser les gens à s’intéresser davantage », a conclu Cristella.

Emmanuel Eboua

Pr Jacqueline Ze Minkande

Pr Jacqueline Ze Minkande, Doyenne de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I

« Nous aurons des conférences et tables rondes sur différentes thématiques »

la présidente du comité d’organisation donne quelques lignes du congrès qu’ils organisent du 07 au 09 juin 2023 à Yaoundé.

Vous organisez du 07 au 09 juin prochains, un grand congrès sur les questions des urgences de l’anesthésie et de pédiatrie. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?

Effectivement ! Il y aura trois congrès conjoints : le huitième congrès de la société camerounaise d’anesthésiste et de réanimation de médecine d’urgence ; le quatorzième congrès de la société camerounaise d’études et de traitement de la douleur ; et le onzième congrès de la société internationale de lutte contre la thrombose. En fait, on a décidé de jumeler ces trois congrès parce que ce sont des thèmes qui regroupent les anesthésistes réanimateurs, les professionnels des urgences et toutes les autres spécialités qui s’occupent de la prise en charge de la douleur, la maladie thromboembolique.

Que prévoyez-vous pour meubler les trois jours d’échanges et d’apprentissages qui auront lieu à la Faculté de médecine et de science biomédicale de l’université de Yaoundé I ?

Le premier jour sera consacré aux urgences de l’anesthésie et urgence pédiatrique. On va s’intéresser aux urgences cardiovasculaires ; qu’est ce qui emmène le jeune enfant en urgence pour qu’on l’emmène au bloc opératoire ?  Comment l’évaluer, afin qu’il se porte mieux ? Comment le prendre en charge avant, pendant et après l’intervention ? Quant au deuxième jour, nous parlerons essentiellement de la douleur. Là aussi, nous avons pensé à l’enfant. La douleur post opératoire. Pendant longtemps, l’on pensait que les tout petits n’ont pas mal. Mais aujourd’hui, on réalise que le nouveau-né a les organes constitués pour pouvoir manifester la même douleur que l’adulte. Comment prévenir ces douleurs ? Parce qu’on connait à peu près quelles sont les interventions qui font plus mal. Nous aurons la douleur aux urgences. Il y a quelques années, on a fait des études qui ont montré que 80% des patients qui viennent aux urgences ont pour principale symptôme la douleur. On va donc revenir sur comment prendre en charge le patient quand il a mal. Le troisième jour, en fin, nous allons parler de la thrombose. Ce tueur silencieux là : la maladie thromboembolique. Vous vous souvenez des situations où on vous dit que quelqu’un s’est levé, il est tombé et est  mort. Quelqu’un a voyagé par avion pendant des heures. Arrivé, il se lève, tombe et meurt. Lorsqu’on est resté pendant longtemps assis, le sang peut se coaguler à l’intérieur des veines. Nous avons choisi de parler de la maladie thromboembolique et des pathologies chroniques parce qu’on s’est rendu compte que les maladies chroniques sont des grands pourvoyeurs de la maladie thromboembolique. L’hypertension, le diabète, les infections chroniques, le Vih-Sida, l’hépatite virale. Et même certaines situations d’obésité. Par exemple, les maladies graves. On verra comment prévenir, prendre en charge ces patients-là. On aura des conférences d’actualisation, tables rondes … pour pouvoir adopter des conduites à tenir en situation difficile dans nos différents hôpitaux.

Qui sont concernés principalement par ces différents congrès ?

Il y a les membres de ces sociétés ; les médecins et anesthésistes réanimateurs ; les médecins urgentistes ; les infirmiers anesthésistes réanimateurs ; les infirmiers urgentistes. Bref, tous les infirmiers et médecins qui s’occupent de la douleur. Cardiologues, chirurgiens, gynécologues, et surtout les apprenants. Les étudiants en cycle de spécialisation, de base et ceux des différentes écoles infirmières.

Recueillis par Rostand TCHAMI et E.E         

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