Vih-Sida: les Journalistes s’engagent dans la lutte
Le 1er octobre 2020 à Yaoundé, des journalises issus d’une vingtaine de médias ont pris part à un atelier de formation organisé par la RECAP+. Celui-ci portait sur la sensibilisation des hommes de médias, au sujet des dispositifs de protection des droits humains des personnes vivant avec le Vih-Sida.
A 11h a débuté l’atelier de formation organisé par le Réseau Camerounais des Associations de Personnes vivant avec le Vih-Sida (RECAP+) en collaboration avec l’ACMS. Animé par Benoit Bissohong,il avait pour principal objectifde sensibiliser le grand public au travers des journalistes, dans le but de réduire les cas de stigmatisation et de discrimination ainsi que de vulgariser les droits des personnes vivant avec le Vih-Sida(PvVih).
Rejet, mise à l’écart, mépris, ignorance, bannissement, excommunication, embastillement : tel est le calvairequ’endurent au quotidien les personnes vivant avec le Vih-Sida(PvVih)dans notre contexte socioculturel. Depuis le début de l’épidémie, les personnes testées positives sont sujettes d’attitudes, de comportements et d’actes défavorables à leur égard et celui de leur entourage. Plus qu’alarmant, cela a considérablement contribué à la transmission du Vih ces dernières années et a aggravé les répercussions négatives.
Selon Onusida, 540 000 personnes vivaient avec le Vih en 2018 au Cameroun. Le nombre de décès liés au Sida va décroissant. Elle est passée de 22 000 en 2010 à 18 000 en 2018, soit une baisse de 19 %. Cependant, de nombreuses études réalisées ont montré que la stigmatisation et la discrimination venant parfois du personnel médical qui se positionne en juge, sapent les efforts consentis par le gouvernement et les associations dans la réponse globale à la maladie.
Malgré l’existence d’une multitude de textes juridiques au niveau international et national pour la protection des personnes vivant avec le Vih-Sida, ces malades continuent en 2020 de subir la discrimination et la stigmatisation des uns et des autres. Ces obstacles constituent des obstacles majeurs à la prévention de nouvelles infections, à l’atténuation de l’impact, à la fourniture d’une prise en charge, d’un soutien et d’un traitement adéquats. Si rien n’est fait d’ici là, les personnes vivant avec le VIH et le SIDA recevront vraisemblablement moins de soins et d’appui et l’épidémie ne pourra que se propager.
Il est plus qu’urgent de prendre conscience de la situation des PvVih qui au-delà de leurs maladies sont des personnes à part entière. C’est dans ce sillage que les journalistes ont pris la résolution de sensibiliser l’opinion publique sur les méfaits de la stigmatisation, la discrimination et de l’auto stigmatisation. De plus, un cadre de travail visant une collaboration entre Recap+ et les journalistes a été mis sur pied. Dans l’espoir de produire un plaidoyer visant à améliorer le cadre législatif et juridique et préventif afin d’améliorer les conditions de traitement et de prise en charge des PvVih.
Flavie Wancha (stg)