Village de l’Amour : Près de 1000 personnes ont déjà été accueillies et prises en charge

Depuis 4 ans, le ministère de la Santé publique, en collaboration avec la communauté urbaine de Yaoundé, a engagé une bataille sans précédent contre les problèmes de santé mentale (maladies mentales). Près de 1000 personnes atteintes de maladies mentales et errantes (PAMME) ont été prises en charge au Village de l’Amour, un centre d’accueil spécialisé à l’hôpital Jamot de Yaoundé. Mais si les résultats sont encourageants, de nombreux défis persistent, notamment en termes d’infrastructures et de prise en charge médicale. Le Dr Laure Menguene, sous-directrice de la santé mentale, dresse un bilan sans concession de cette initiative.

Dans l’enceinte de l’hôpital Jamot de Yaoundé, une lueur d’espoir brille pour les personnes atteintes de maladies mentales. Le Village de l’Amour, véritable fer de lance de l’humanisation des soins, offre depuis quatre ans une prise en charge gratuite et de qualité. Des centaines de vies ont déjà été transformées grâce au dévouement d’une équipe de bénévoles, sous la houlette du Dr Laure Menguene. Aujourd’hui, le bilan est éloquent : près de 1000 personnes ont déjà été accueillies et prises en charge au « Village de l’Amour », une unité dédiée à la santé mentale. Ce succès est le fruit d’une collaboration étroite entre la communauté urbaine de Yaoundé et le ministère de la Santé publique, sous la direction du Dr Laure Menguene. « La prise en charge en milieu hospitalier, à la suite de la campagne de sensibilisation communautaire, débute le 27 novembre 2021 au Village de l’Amour (VDA), situé dans l’enceinte de l’Hôpital Jamot de Yaoundé. A ce jour, un peu plus de 350 PAMME ont été réinsérés dans leurs familles, dans les 7 arrondissements de la ville de Yaoundé, mais aussi en dehors de Yaoundé », ajoute la psychiatre.

Dans les quartiers Biyem-Assi, Oyomabang, Awae et bien d’autres, les familles des patients accueillis au Village de l’Amour ne tarissent pas d’éloges. « Mon fils était devenu méconnaissable. « Grâce au Village de l’Amour, il a retrouvé le sourire et a pu reprendre une vie normale », témoigne la grande sœur de Sandrine, très émue. « Je suis infiniment reconnaissant à toute l’équipe pour son dévouement. « Ils ont sauvé ma vie », confie un ancien patient, désormais rétabli.

 Grâce au dévouement d’une équipe de bénévoles, dirigée par la dynamique Dr Laure Menguene, présidente du Comité d’organisation de la prise en charge des personnes atteintes de maladies mentales et errantes (PAMME), le Village de l’Amour a déjà accueilli et soigné plus d’un millier de patients. Des hommes et des femmes, souvent marginalisés et oubliés, ont retrouvé un peu de leur dignité et de leur joie de vivre. « Au début, les gens avaient peur, ils ne comprenaient pas », confie une habitante du quartier Etoa-Meki. « Mais grâce à la patience et à la pédagogie de l’équipe du Dr Laure Menguene, nous avons fini par réaliser que c’était la meilleure solution pour nos proches. »

Les témoignages des familles sont unanimes : la prise en charge au « Village de l’Amour » a permis à leurs proches de retrouver une certaine stabilité et d’espérer un avenir meilleur. Les soins médicaux, l’accompagnement psychologique et les activités socioculturelles proposées sur place contribuent à leur réinsertion sociale et professionnelle.

Le succès du Village de l’Amour est le fruit d’une combinaison de facteurs : un personnel soignant compétent et dévoué, une approche humaine de la maladie mentale, et un soutien indéfectible des autorités. Ce modèle pourrait inspirer d’autres initiatives similaires à travers le pays et contribuer à améliorer la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiques.

Le Village de l’Amour est bien plus qu’un simple établissement de santé. C’est un lieu de vie, d’échange et d’espoir. Il témoigne de la volonté de notre pays de prendre en charge les plus vulnérables et de leur offrir une seconde chance.

Elvis Serge NSAA