137ème édition de la fête du travail : L’hôpital d’Ebome rafle la mise des médaillés à Kribi

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Cette formation sanitaire qui a la particularité de prendre en charge gratuitement les peuples autochtones, a, à l’occasion de la 137ème édition de la fête du travail à Kribi, eu 11 employés médaillés en argent et 2 employés médaillés en vermeil.

La ville de Kribi a vibré au rythme de la 137ème édition de la fête du travail. A la place des fêtes, toutes les formations sanitaires ont répondus présentes au grand défilé présidé par le Préfet du Département de l’Océan, Nouhou Bello. Une célébration qui a connu un engouement particulier. Quand on sait que, le plus grand nombre de médailles est revenu à l’hôpital d’Ebome.  Ils sont au total, 11 employés médaillés en argent et 2 employés médaillés en vermeil. On peut dire avec assurance que, le secteur de la santé, malgré les difficultés et les problèmes au quotidien,  continue d’offrir des soins de qualité et une prise en charge efficace des malades et des populations.

Le Directeur de l’hôpital d’Ebome, Noah Aboh Désiré n’a pas caché sa joie  face à cette marque d’attention portée à sa structure sanitaire. Même s’il a tenu à appeler ces employés à plus d’abnégation au travail pour que les populations de la cité balnéaire soient en sécurité à l’hôpital. Des employés qui se disent être prêts à continuer cette lourde mission qui est la leur de toujours être au service des malades et des patients.

La joie des récipiendaires

Ndong Tonye Fils est technicien de laboratoire à l’hôpital d’Ebome. Il est l’un des heureux bénéficiaires. « Je suis très heureux de recevoir cette distinction. Elle témoigne de 14 ans de service à l’hôpital d’Ebome. Par ma voix et de tous mes collaborateurs, je dis grandement à l’Ong Ambala qui nous accompagne ce jour et toujours comme employeur. Aujourd’hui, nous sommes là et je pense que nos collaborateurs seront là demain. Les débuts n’ont pas été faciles. Nous avons traversé des moments de pluie comme sèches. Nous sommes là aujourd’hui, chacun de nous s’y met pour que cet enfant que nous avons vu naître continue à grandir», s’est-il exprimé. Comme lui, la plupart de ces collègues se disent être heureux d’avoir reçus ces médailles, qui, est un signe de reconnaissance du travail abattu par l’hôpital d’Ebome depuis des années. Rendez-vous a été pris pour la prochaine édition en 2024.

Catherine Aimée Biloa

                                        Interview- Noah Aboh Désiré

Directeur de l’hôpital d’Ebome, il s’exprime au sujet de la gratification de sa structure sanitaire qui a raflé un grand nombre de médailles au cours de la célébration de la 137ème édition de la fête du travail à Kribi.

Noah Aboh Désiré, Directeur de l’hôpital D’Ebome

« L’hôpital d’Ebome est une infrastructure hospitalière très formidable »

Vous avez eu un nombre considérable de vos employés qui ont été médaillés au cours de la 137ème édition de la fête du travail à Kribi. Quel est votre sentiment ?

Il faut le préciser, c’est la toute première fois que nos travailleurs sont récompensés. Nous avons eu 11 médailles en argent et 2 en vermeil. Je dirais que le mérite des employés est là. Ce n’est plus un secret pour personne. Vous connaissez ben la place qu’occupe l’hôpital d’Ebome dans le Département de l’Océan et dans la Région du Sud. Je crois que, c’est le reflet de tout cela qui nous pousse à réfléchir davantage à offrir des soins de qualité aux populations. Nous avons concentré les énergies pour cette fête de travail. Nous souhaitons que cela se passe chaque fois comme cela.

Quels sont vos rapports avec vos employés au quotidien ?

Comme tous les rapports, vous savez là où, il y a deux personnes, il y a toujours des tiraillements. La perfection n’est pas de ce monde. Nous faisons qu’à même les efforts d’être à l’écoute de ses travailleurs et bien évidemment apporter des solutions quel que soit les problèmes posés. Tout au moins être déjà à l’écoute et apporter des solutions.

L’hôpital d’Ebome peut ainsi se réjouir de ces récompenses méritées ?

L’hôpital d’Ebome est une infrastructure hospitalière très formidable. Nous faisons beaucoup plus dans le social. Cela fait quand autres interventions sanitaires qui arrivent, nous trouvent déjà sur le terrain du social. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes les leaders. Nous avons par exemple les peuples autochtones. Nous nous en occupons à 100%. Nous leur donnons les soins de santé gratuits. Nous leur donnons à manger. Nous nous occupons de  leur transport de leurs campements jusqu’à l’hôpital et de l’hôpital à leurs campements. Les autres populations environnantes en bénéficient aussi. Quand nous savons la pauvreté ambiante, nous tenons souvent compte du cas par cas. Nous veillons à ce que tous ceux qui viennent vers  nous soient satisfaits.

Quels sont les services que vous avez à l’hôpital d’Ebome ?

Nous faisons toutes chirurgies que vous pouvez imaginer. Nous avons les services de la maternité et de la gynécologie. Nous avons un laboratoire qui fonctionne avec des d’examens. Nous avons un urgentiste qui vient de s’installer. Il est un volontaire. Nous avons un hôpital au complet qui offre des soins de qualité et une bonne prise en charge des malades et des populations.

Nous avons toujours besoins de quelque chose. Nous avons besoin d’une assistance compte tenu de notre place dans le Département de l’Océan et la Région du Sud. Nous voulons souvent aussi que l’Etat jette un coup d’œil chez nous. Quand les dons en matériel arrivent très souvent, ils sont distribués dans tous les hôpitaux. Nous sommes très souvent oubliés. Nous aimerions que d’aurénavant, quand il y a un programme comme celui-là, que nous puissions aussi bénéficier de ces dons pour davantage s’occuper de ces populations malades.

Quels sont les problèmes que vous rencontrez au quotidien ?

Les problèmes du quotidien, il y a déjà les problèmes que peuvent connaître tout  hôpital. Nous fonctionnons en fonds propres. Nous demandons souvent aux patients de payer leurs factures. Jusque-là, ce n’est pas très souvent le cas. Ce qui fait que les dettes s’amoncellent. Nous nous retrouvons à plus de 20 millions impayés. Nous avons d’autres problèmes avec les entreprises qui viennent faire des visites chez nous. Surtout avec les assurances qui nous bloquent énormément. Ça fait que pour payer, elles ne le font pas à temps. Et cela créée des disparités dans le fonctionnement. Nous sommes toujours obligés de tendre la main à la maison mère.

Quel le message que vous adressez à vos employés et à vos malades ?

Je demande à ces employés qui ont été récompensés, de toujours mettre leur expertise au service de la population. Je leur dis zéro corruption. Ils ne doivent pas rançonner les malades. C’est cela qui nous fait maintenir la barre très haute. Et que les populations qui en bénéficient, aient toujours cet engouement de venir à l’hôpital d’Ebome. Les malades, je leur disais tout au moins de penser à mettre de côté leurs frais hospitaliers. C’est le nerf de la guerre. Les intrants que nous achetons et que nous leur donnons à moindre coût, c’est pour qu’ils puissent les payer afin que nous puissions renouveler les stocks pour les autres malades.

Interview réalisée par Catherine Aimée Biloa

 

 

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